Pretty Girl Rock - 'La liste des envies de Lisa'

Avant toutes choses... une petite note de début. Cette courte histoire vient d'un défi lancé par une amie facebook Nic pour l'anniversaire d'une autre Lisa. Nous nous sommes réunies à 9 pour lui faire une mini ff rien que pour elle. Pas une histoire écrite à la suite, Non, mais 9 petits OS à son attention... si vous souhaitez lire les autres, c'est par ici

Néanmoins ce One Shot est le mien et je vous laisse le découvrir... Bonne lecture
Le titre choisi est issu d'une musique de Keri Hilson dont le morceau 'Pretty Girl Rock' fait partie de la bande originale du film The Rover de David Michôd, que je vous recommande en passant!

You'll remember everything you want to forget.
© The Rover Movie

Pretty Girl Rock

DISCLAIMER : Tous les personnages appartiennent à Stephenie MEYER.

Je suis... comment dire…? Vous connaissez ce sentiment qui vous inonde au point que votre cœur s'emballe.... Oui ? Non ? Peut-être faut-il que je vous en dise plus ? Si je vous parle de ces émotions qui vous chamboulent et vous assaillent sans que vous ne puissiez rien contrôler... Ça vous parle un peu plus ? Oui, je pense que vous m'avez comprise !!

Nous sommes mercredi matin et je suis... je suis… Angoissée ? Tourmentée ? En plein doute ?  Nerveuse et anxieuse ? Shootée au stress ? Et bien pour tout vous dire, je suis tout ça et en même temps. Pourquoi ? Et bien la réponse c'est qu'aujourd'hui est un jour spécial !! (NA : Ouiiiiiii c'est l'anniv de Lisa !!) (n/L Bon anniversaire Lisa :D )

Aujourd'hui, nous sommes le 17 juin et ma vie va prendre un tournant auquel je me suis préparée depuis des mois. FAUX !! Archi Faux !! Menteuse !! Oui c'est vrai, en fait c'est une décision qui tourne dans ma tête depuis des mois mais pour laquelle je ne suis ABSOLUMENT pas préparée et je suis hyper-méga stressée.

Mes mains sont moites, mon estomac fait des loopings depuis que je me suis levée, je transpire au point que mon caraco pourrait servir à nettoyer mon visage, mes cheveux ou plutôt mon cuir chevelu me pique, mon cœur bat à un rythme effréné et je ne vous parle même pas de ma respiration sifflante. Il m'avait dit que tout se passerait bien. Que j'avais pris la bonne décision. Qu'il serait là quoiqu'il arrive mais qu'une opportunité pareille ne pouvait pas être rangée dans un tiroir.

Je viens de mettre pour la dernière fois les pieds ici et la lettre que je tiens dans mes mains me brûle le derme si fortement que je crains de la lâcher sans avoir pu la remettre à qui de droit.

Vous vous demandez certainement ce qui m'arrive ? Et bien nous allons revenir quelque mois plutôt afin que vous puissiez bien comprendre.


Quelques mois plus tôt...


Quatre heures trente du matin et mon réveil vient de sonner... encore un matin où je n'ai pas envie de me lever mais malgré tout, mes pieds touchent le sol. Je repousse la couette et me dirige vers mon réveil matin. Mes pieds nus frôlent le bois chaud puis le carrelage froid alors que mes doigts touchent les interrupteurs des stores le long de mon trajet jusqu'à la cuisine. Le soleil n'est pas encore levé mais les lumières de la ville pénètrent lentement dans mon appartement tandis que l'odeur du chocolat chaud parvient à mes narines. Merci papa pour ce cadeau particulier qui me permet de sentir les effluves de cacao alors que je m'éveille à peine. Je souris en repensant au jour où il m'a offert cette machine. J'ai cru à une blague mais non et il m'avait même servi la voix calme et enchanteresse du télé-vendeur pour me faire adopter cette petite merveille.

Mes yeux sont encore ensommeillés mais je trouve sans difficulté ma tasse « keep calm and smile » posée sur l'étagère. Je me verse mon nectar suprême et approche ce dernier de mes lèvres tout en humant ce parfum chocolaté.

Je déguste avec délicatesse ce breuvage et finis de me réveiller doucement en picorant des céréales au miel. Le silence règne mais vu l'heure matinale, je ne suis guère étonnée. Le seul habitant qui se levait tôt était ma voisine de palier qui a quitté l'immeuble la semaine dernière. J'ignore si quelqu'un occupera son appartement de sitôt vu dans quel état son mec l'a laissé en partant.

Mon réveil sonne à nouveau, il est donc l'heure pour moi d'aller me préparer.

Les rues sont calmes et la circulation est fluide me permettant ainsi d'être à mon travail en moins de quinze minutes. Je découvre mon planning juste après avoir franchi les portes de cette petite entreprise de transports sanitaires. Ambulancière depuis près de 10 ans, je me noie dans ce travail depuis plusieurs mois au point d'envisager de me reconvertir mais je n'arrive toujours pas à franchir le pas. Je souffle, lasse, en attrapant le planning que me tend Jacob.

- Mauvaise nuit ? Je souffle.
- Non pas plus que d'habitude ! réponds-je.
- Oh ! Mal réveillée alors ? dit-il en rigolant.
- Ça doit être ça, je hausse les épaules.

Premier client dans moins de 45 minutes, je dois me rendre à Federal Way pour amener un patient au Seattle Grace Hospital pour une coloscopie. Monsieur Fairmont est un client régulier que j'accompagne plusieurs fois par mois. Il est atteint d'un cancer et malheureusement son dernier bilan n'était pas bon. Je jette un rapide coup d’œil à mon carnet de bord de la journée. Je suis soulagée de constater que je ne devrais véhiculer que cinq patients aujourd'hui. Mais cela signifie que je vais devoir les attendre durant leurs rendez-vous. Pourquoi n'ai-je pas pris mon petit cahier ?

Je me glisse sur le fauteuil avant du véhicule et relève le kilométrage pour l'inscrire comme à chacun de mes départs et de mes arrivées. Je remets les papiers dans la boite à gants tout en écoutant la blague de Jake. Je souris car c'est une histoire qu'il raconte à chaque nouveau venu. Les rires de Seth et de Jake résonnent dans le hangar. Seth, tout juste 22 ans, vient d'obtenir son diplôme et a décroché son premier job dans la foulée. Il remplace Riley qui a été muté sur la côte Est. Sa première journée se passera au bureau comme pour tout le monde. Il sera chargé de recevoir les appels avant de les traiter.

Je sors difficilement du véhicule pour aller chercher le reste de mes affaires avant de partir. Une fois dans les vestiaires, j'enfile ma tenue blanche ornée d'une croix bleue. Une fois prête, je retourne à mon véhicule pour en vérifier le contenu afin de pouvoir palier toute éventualité. Ce contrôle est mécanique et habituel tant et si bien que les voix de mes deux collègues me sortent de mes pensées alors que je referme la fermeture éclair de la trousse de secours. Cette journée devrait passer vite mais je traîne des pieds soufflant plus qu'à l'habitude. Je préférerais être chez moi.

Ne croyez pas que je n'aime pas mon métier car c'est faux. J'aime ce que je fais mais depuis plusieurs mois je partage ce travail avec une passion qui me prend beaucoup de temps. Passion qui a su m'éveiller, me faire voyager, me faire vibrer et qui me permet de me sentir vivante au point d'être totalement absorbée par celle-ci.

- Bella ? Jake vient de m’interpeller.
- Oui Jake, alors que je me retourne vers lui.
- Tu m'attends ? demande-t-il.
- Pourquoi ? Réponds-je le regard perplexe.
- Il faut que tu me déposes à SeaTac, dit-il en avançant vers moi.
Surprise, je le dévisage.
- Je dois prendre un vol sanitaire pour Olympia.
- Oh, dis-je alors que je lui fais signe de me suivre.

J'ouvre la voiture et m'installe derrière le volant. Le rideau de fer se soulève en nous offrant son éternel grincement marquant le début d'une journée de routine.
- Bonne journée Seth, crie Jake depuis la voiture.
Bonne journée... peut-être... ou peut-être pas. Mais qu'importe, je n'ai rien d'autre pour l'instant.

J'accueille ma fin de journée avec plaisir vers 16h. J'ai encore fait deux heures supplémentaires aujourd'hui mais je sais que mon boss me les payera à la fin du mois, me permettant ainsi de pouvoir mettre de l'argent de côté pour remplacer mon vieux pc.


La porte en fer vient de claquer, ma journée est enfin terminée. Je souris tout en levant les yeux vers le ciel. Ce dernier est d'un bleu intense et je savoure la caresse du soleil sur ma peau. C'est parti pour huit jours de repos après avoir enchaîné six jours de travail consécutifs. Riley étant parti, il a fallu continuer à faire tourner la boite avec un ambulancier en moins. Monsieur Gérandy nous a donc modifié nos planning jusqu'à aujourd'hui. Seth ayant été recruté et Paul commençant demain, j'ai donc huit jours de repos en plus de mes deux journées de repos hebdomadaires. Bref 10 jours de liberté s'offrent à moi !

Je décide de faire un crochet par chez moi afin de me rafraîchir avant de me rendre chez ma meilleure amie Rosalie.

Vingt-cinq minutes plus tard, je passe les portes vitrées de mon immeuble. Le hall est envahi de cartons et de meubles aussi dépareillés qu'anciens. Je récupère mon courrier et grimpe les cent cinquante-neuf marches qui me séparent de mon loft. J'occupe le dernier étage d'un immeuble de cinq étages dans le quartier de Queen Ann à deux pas du Space Needle. ( n/L la chance !! ) Le loyer est un peu élevé mais la vue depuis mon cocon est à couper le souffle. Possédant une terrasse qui longe l'ensemble de mon chez moi, j'ai l'impression de vivre dehors en permanence même si le temps ne s'y prête guère certains jours.

Qui a dit que Seattle était une ville peu ensoleillée ? Vous ? Et bien non détrompez-vous, le soleil brille ici autant qu'ailleurs même si les hivers sont souvent neigeux et les températures glaciales, les journées d'automne et de printemps nous offrent autant de soleil que les jours d'été.

Cet appartement fut un réel coup de cœur. J'avais craqué quatre ans plus tôt pour cet immense loft. Composé d'une pièce à vivre très confortable avec une cuisine ouverte, de deux chambres et d'une salle de bains qui ferait pâlir les adeptes de spa, j'avais presque soudoyé l'agent immobilier pour l'obtenir. L'atout de cet appartement, hormis le fait que nous ne soyons que deux occupants sur ce palier, était la terrasse recouverte de teck et ses arbres qui me permettaient d'être totalement isolée de celle de l'appartement voisin sans oublier le magnifique parquet en chêne qui recouvrait presque tous les sols.

Une fois devant ma porte, je découvre d'autres cartons et un vieux fauteuil en cuir marron ainsi qu'un magnifique Chesterfield vert bouteille. Un nouveau voisin vient apparemment d'emménager aux voix qui me parviennent. Je rentre chez moi ne souhaitant pas perdre de temps et me dirige vers ma salle de bains.

Près de quarante-cinq minutes plus tard, je me gare devant chez mon frère. Rosalie et lui ont acheté cette maison quelques mois plus tôt.
Je gravis les quelques marches et ma meilleure amie ouvre la porte avant que je n'aie eu le temps de frapper.

- Bella, crie-t-elle en se jetant dans mes bras.
- Rose. Reprends-je en la serrant contre moi.
- Comment vas-tu ? alors qu'elle me regarde de la tête aux pieds, tu as maigri ?
Je me contemple quelques secondes.
- Euh peut-être mais je ne m'en suis pas rendue compte !
Je souris en la regardant.
- Mais pas toi en tout cas ! La taquine-je.
- Que veux-tu, ce sont déjà des gloutons ces deux-là, on dirait qu'ils ont adopté le régime de ton frère ! Dit-elle en haussant les épaules.
Je souris en la suivant à l'intérieur de la maison.
- Tu veux boire quelque chose ? Me demande-t-elle alors qu'elle se dirige vers la cuisine.
- Ouais, tu as de l'orangeade ou du thé glacé ? Dis-je en m'installant sur un des tabourets de l'îlot central.
- Tiens, alors qu'elle me tend mon verre, alors en repos ?
- Oui pour 10 jours ! reprends-je en buvant une gorgée.
- Que vas-tu faire ? Me demande-t-elle alors qu'elle prend place juste à coté de moi.
- Je ne sais pas encore, peut-être continuer ce que j'ai commencé ?
Je hausse les épaules.
- Tu devrais envoyer ce que tu as déjà fait, je te l'ai dit c'est très bon et je suis sûre que ça plairait à beaucoup de monde !
Je la regarde boire sa citronnade en grimaçant.
- Quoi ? Demande-t-elle.
- Rien, comment fais-tu pour boire ce truc acide et infâme.
Elle hausse les épaules.
- C'est le seul truc qui ne me donne pas soif et que j'arrive à garder !
Je souris.

Nous continuons de discuter de mes projets mais aussi des siens. Rosalie est enceinte de quatre mois et elle ressemble déjà à un ballon de baudruche. Elle râle plus pour la forme mais je sais qu'au fond, elle est heureuse. Mon frère et elle attendent des jumeaux pour le mois de septembre et si le travail de mon frère fait qu'il n'est pas souvent à la maison, ce dernier devrait être de retour de son détachement d'ici quelques mois. Emmett s'est engagé dans l'armée, il y a maintenant plus de cinq ans et il prépare doucement son retour au pays. Je sais qu'il ne renouvellera pas son engagement à la fin de l'année afin de pouvoir être auprès de Rose et de ses enfants.

Nous passons plusieurs heures à discuter de tout et de rien. Je lui promets de venir l'aider à repeindre la chambre des jumeaux mercredi et de l'accompagner pour acheter les meubles de la chambre.
Je repars chez moi aux alentours de 22h. L’immeuble est silencieux comme à son habitude, à croire que personne n’y vit. Je souris car dès demain matin, je pourrai reprendre mon activité préférée. Il est appréciable d’être libre et de n’avoir aucune contrainte. La vie est courte et il faut en profiter. Pourtant je n’arrive pas à prendre cette décision qui m’ouvrirait certainement beaucoup de perspectives. Ne voulant pas dormir immédiatement, trop excitée par cette liberté tant convoitée, j’attrape mon calepin et m’installe sur ma terrasse. Je gribouille un peu tout en contemplant le ciel étoilé de Seattle. La lumière de la terrasse d’à côté est allumée et des accords de guitare me parviennent. J’ai un nouveau voisin ou une nouvelle voisine. Je ferme les yeux quelques instants avant de me lever et de me diriger vers ma chambre. Il faut que je dorme car je sais que dans les prochains jours, le sommeil ne sera certainement pas ma priorité.


Trois jours plus tard, je n'ai toujours pas mis un pied dehors, trop occupée à écrire. Je fais taper mon stylo sur mon vieux bureau au rythme de cette chanson qui me permet d'écrire des centaines de pages depuis près de soixante-douze heures. Ai-je dormi ? Oui mais seulement quelques heures. Insomniaque ? Peut-être mais après tout la vie est trop courte pour passer à côté de quelque chose qui me tient de plus en plus à cœur. Alors que j'écris quelques notes sur mon calepin, j'entends du bruit en provenance du pallier. Mon voisin, et bien oui c'est un homme, vient de rentrer chez lui. Sa voix semble résonner au même rythme que les paroles qui s'évaporent de mes enceintes. Comment je sais que c'est un homme? Et bien figurez-vous que ce dernier est venu frapper à ma porte l'autre matin. Et je peux vous dire que si je ne trouvais pas d'inspiration pour le héros de ma petite histoire et bien sa visite a eu le don de me donner de nouvelles idées.

Vous voulez savoir ce qui s'est passé ? Et bien en voici un résumé !

Premier jour de congé, je venais de terminer mon chocolat, une musique douce et entraînante a semblé surgir de mes murs avant que quelqu'un ose frapper à une heure aussi matinale à ma porte. J'avais posé ma tasse sur l'une de mes consoles. Tout en me dirigeant vers la porte, j'avais tenté de remettre mes cheveux en place et de faire descendre mon top trop court. La personne insistant sur ma porte, j'avais ouvert cette dernière et avait découvert Dieu. Ça vous fait rire ? Pourquoi ? Parce que personne ne peut se prénommer ainsi ? Et bien désolée de vous contredire, si un homme mérite de s'appeler ainsi c'est bien mon voisin. Mon regard s'était posé sur ce visage aux traits fins et néanmoins virils. L'homme debout devant moi avait eu au moins le mérite de me couper le souffle. Son regard vert gris me dévisageait tandis que sa main glissait dans ses cheveux châtains me laissant totalement en extase devant ses doigts agiles qui semblaient glisser dans ses mèches tel un surfeur sur une vague. Mes yeux avaient ensuite déviés vers sa tenue et là, ce fut une petite mort en direct. Je crois même avoir gémi devant cette tenue. Quelle particularité avait-elle ? Et bien la tenue qui offre des milliers de fantasmes à chaque femme sur terre : débardeur blanc près du corps laissant apparaître des abdos « chocolat » et un jean élimé, moulant à souhait. Et que celle qui ne fantasme pas sur ça, lève le doigt parce que je lui dirai qu'elle est une fabuleuse menteuse ! (n/L pfiou fait chaud d’un coup non ? )

Ma vue, qui avait été assaillie par des milliers d'images de moi et de cet adonis, avait retrouvé sa netteté d’antan tout en savourant la musculature du torse et des bras de cet homme parfait pour se fixer sur son visage angélique.

- Bonjour, dit-il.
- Euh... c'est pourquoi ? Babillai-je Désolée, bonjour me repris-je en suspectant que je venais d'être prise pour une véritable folle au vue du regard perplexe qu'il m'offrit.
- Euh... Je suis votre nouveau voisin, reprit-il un peu hésitant, je voulais savoir si vous auriez du citron ?

Il me fallut quelques minutes pour me ressaisir avant de me diriger vers ma cuisine, le plantant là sans avoir répondu. J'avais besoin de me détacher de ses yeux et surtout de reprendre la pleine possession de mes moyens. Mon cœur tentait le marathon de New York alors que ma respiration ressemblait à celle d'un asthmatique en pleine crise. Je soufflai lentement me concentrant sur mes orteils qui épousaient le carrelage de ma cuisine. Je comptai jusqu'à 10 et mes bonnes manières se rappelèrent alors à mon bon souvenir. Je m'empressai de lui crier de rentrer pendant que je me dirigeais vers mon frigo. Il devait me rester un citron de ma dernière soirée tequila avec Riley lorsque nous avions fêté son départ. Tandis que je me saisissais de mon dernier citron, j'entendis vaguement la porte claquer. Je me retournai brusquement et tombai nez à nez avec Dieu en personne. Je manquai de perdre l'équilibre et mes deux mains se posèrent, malgré moi, sur ce torse dur et incroyablement bien dessiné m'évitant une probable chute. Je sentis au même instant ses mains sur mes épaules alors que son parfum boisé venait de me percuter de plein fouet. Mon Dieu sentait irrésistiblement bon et la chaleur de ses mains venait de transmettre plusieurs degrés à mon corps quasi nu. Oui quasi nu. J'avais alors réalisé que je portais un débardeur blanc qui ne cachait rien et un short gris qui recouvrait à peine mes fesses. Je rougis d'embarras et lui tendis son citron avant de reculer de quelques pas.

- Merci, dit-il d'une voix qui me sembla rauque.
- De rien, répondis-je fébrilement.
- Je... repris-je totalement troublée.
- Oui ? Reprit-il.

Je rivai mes yeux aux siens alors que mon corps trouva appui contre mon plan de travail me permettant ainsi de me soutenir.

- Vous avez besoin d'autre chose, bégayai-je.
- Non je ne pense pas ! 
Il sourit. Je venais de passer pour une idiote n'arrivant pas aligner deux mots. Je venais de le rencontrer et ça serait sûrement la dernière fois. 
- Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, vous avez l'air occupé.
Je le regardai surprise puis compris en suivant son regard. Il avait vu le bazar qui recouvrait mon bureau.
- Oh ça... je... ce n'est rien ! Je vis son sourcil se relever comme s'il m'interrogeait du regard.
- Vous êtes écrivain ? Demanda-t-il ?
- Non. Non m'empressai-je de répondre, enfin pas vraiment, j'aime écrire... c'est... rafraîchissant! 
Au moment où ces derniers mots franchirent mes lèvres, j’eus envie de me frapper. 
- Rafraîchissant ? Oui si vous le dites ! Je n'écris pas mais j'aime lire ! Ça parle de quoi si ce n'est pas indiscret? 
Ma bouche s'ouvrit, surprise de sa question. Je restai quelques minutes la bouche ouverte telle une carpe en ne sachant pas quoi lui répondre. 
- Désolé, j'ai été trop curieux. Je ne voulais pas vous ennuyer. Je vais retourner chez moi. 
Figée sur place, je contemplai cet homme qui se dirigeait vers la porte de mon appartement. 
- A bientôt lâcha-t-il tout en me faisant un clin d’œil.

Je n'eus pas le temps de répondre ni de le suivre. La porte venait de claquer.

Maintenant vous pouvez comprendre pourquoi mon imagination s'est déchaînée et surtout pourquoi cette chanson ne me quitte plus depuis ces trois derniers jours.

Pendant que je grattais quelques idées sur mon calepin tout en écoutant une nouvelle fois ce morceau (NA : on la remet un petit coup hein !!), je repensais au fait que je ne connaissais pas son prénom et qu'en même temps, je ne lui avais pas donné le mien. En y réfléchissant plus, il avait dû me prendre pour une folle, une cinglée sans cervelle vivant dans un monde imaginaire et ne supportant pas l'intrusion dans son univers.

Je secoue ma tête afin de chasser ces images de cet homme parfait en me recentrant sur les idées que je viens de gribouiller. Je décide de reprendre mon écriture afin de mettre en forme ces quelques bribes d'histoire sorties de mon imagination. Près de 120 pages plus tard, je me laisse retomber contre le dossier de mon fauteuil. Je ferme les yeux quelques instants alors que le silence vient de tomber dans mon appartement. Je souris. Je viens enfin de trouver une trame à mon histoire reléguant au placard mes anciens écrits. J'aime écrire mais hormis Rosalie, personne ne les a jamais lus. Quand je pense à ce que je viens d'écrire, je me dis que mes anciens écrits n'arrivent pas à la cheville de ça. Je me redresse, croisant mes bras sur mon bureau les yeux fixés sur mon écran d'ordinateur et sur les quelques lignes que je viens d'écrire. Mon estomac se rappelle alors à mon bon souvenir. Je me relève et me prépare une salade. Alors que j'avale machinalement mes tomates et mes feuilles de laitue, j'entends de nouveau cette musique. Un coup d’œil vers mon PC me fait comprendre que le son ne provient pas de chez moi. Puis de nouveau sa voix. Mon Dieu a une voix superbe et je dois avouer que l'entendre chantonner, tel un enfant, sur cette musique réveille à nouveau les rêves de mes deux nuits précédentes. Mes rêves ? Ça vous démange de savoir de quoi je parle ? Et bien que dire, mes deux nuits ont été très oniriques pour ne pas dire fantasmatiques. Mon Dieu a envahi mes rêves ne laissant aucune limite à mon imagination ni à mon corps qui n'a pas connu d'hommes depuis fort longtemps. Vous souriez... je sais que vous aussi vous aimeriez que Dieu vienne dans vos rêves et qu'il libère la femme qui vit en vous, vous offrant ainsi mille morts orgasmiques. ( n/L OUI OUI OUI ) Et bien désolée mesdemoiselles mais Dieu est à moi ! ( n/L zut… )

Je me concentre à nouveau sur ma salade afin de chasser les images vivaces qui envahissent mon cerveau. Une douce sonnerie se fait entendre. Malheureusement pour moi il ne s'agit pas de ma porte d'entrée mais de mon portable. Je me lève rapidement et pars à la recherche de ce dernier. Ce n'est que lorsque la dernière sonnerie retentit que je le retrouve coincé entre deux coussins de mon canapé. L'appel manqué est de Rose. Je la rappelle. Elle voulait savoir si je pouvais l'accompagner le lendemain pour acheter la peinture et les meubles pour ses deux crevettes. Je lui ai donné rendez-vous demain matin vers 9h n'ayant pas envie de sortir de chez moi encore aujourd'hui.


Le lendemain je sors de mon lit avec plus de difficultés que les trois jours précédents. J'appuie sur la télécommande des volets depuis mon lit. Mes stores se lèvent libérant les rayons du soleil et le petit vent frais qui vient me chatouiller la peau. Les effluves de chocolat m'arrivent par vague, c'est l'heure de me lever.
Je sors du lit et quitte mon appartement une heure plus tard shootée au cacao et au miel pour retrouver Rose en ville.
Nous achevons nos courses en milieu d'après midi après avoir hésitées entre six ou sept couleurs pour la peinture de la chambre des futurs grumeaux, après avoir fait tourner la vendeuse de chez Interior's en bourrique une bonne dizaine de fois et surtout après que Rose est engloutie son énorme glace au chocolat chantilly banane de chez Häagen-Dazs me donnant plus la nausée qu'envie.

Affalées sur le canapé, nous dégustons nos burritos en regardant « N'oublie jamais ». Ce film aussi triste que magnifique me fait à chaque fois le même effet. Quand mes larmes menacent de jaillir je me mets à contempler Rose qui, elle, bave littéralement devant Ryan. Oui, oui elle bave... je peux même vous dire que le filet s'échappe de sa bouche à l'instant où je vous parle et que ce dernier vient tout juste de créer une belle auréole sur sa robe bleue. Je sais que ce n'est pas drôle de rire aux dépends d'une amie mais au moins je ne pleure pas. Je viens de recevoir un coup de coussin signe que ma voisine vient de se rendre compte que je me moquais d'elle.

Je décolle de chez Rose aux alentours de 23h, épuisée. Cherchant un morceau rythmé qui me permettrait de ne pas m'endormir sur la route, je tourne sans cesse le bouton de ma vieille radio et tombe enfin sur le refrain d'un morceau qui me donne la pêche. Prise dans mon chant pour ne pas dire mes hurlements, je me fais klaxonner par un groupe de jeunes mâles assis dans une décapotable juste derrière moi. Pourquoi ? Et bien parce que je n'ai pas avancé d'un iota et que le feu qui était rouge quelques secondes plutôt est passé au vert. Depuis quand ? Euh.... Joker ?

Ma main franchit avec grâce la vitre, offrant un majeur plus que grandiose à mes voisins de derrière, leur prouvant que moi aussi je peux être désagréable au volant. Quoi ? Ça vous choque ? Vous ne vous êtes jamais laissé happer par une musique en conduisant ? Ou bien n'avez-vous jamais insulté un automobiliste un peu trop pressé ? Et bien moi si et même plusieurs fois ! Je suis en congés ce qui signifie que j'ai tout mon temps !! Si ces hommes sont pressés et bien qu'ils passent devant ! Je redémarre et continue de pousser la chansonnette en rythme jusqu'à mon appartement oubliant les rois de la route par la même occasion.

Fatiguée de ma journée, je me trouve soudain sous l'emprise d'une énergie nouvelle et ça fait du bien. Je vais pouvoir consacrer une partie de ma nuit à écrire. Je bondis hors de mon véhicule et fonce vers mon appartement. Alors que je gravis chacune des marches à une rapidité que je ne me connaissais pas, j'entendis de la musique qui semblait de plus en plus forte au fur et à mesure que je grimpais.

A mon étage, je suis stoppée dans mon élan par des hommes et des femmes qui squattent mon palier. Un rapide coup d’œil fait retentir une alarme dans ma tête. Pourquoi ? Parce que ce ne sont pas seulement des hommes et des femmes mais des dizaines de personnes habillées de façon identique ou presque. Certaines arborent une tenue noire et jaune et d'autres juste jaune avec des rayures réfléchissantes. Vous vous demandez de quoi je parle ? Et bien si je vous disais qu'à l'heure actuelle des dizaines de pompiers se trouvent dans mon couloir, vous me croiriez ?.

Inquiète de la raison de leur présence ici, sachant qu'aucune fumée ne semble provenir de cet immeuble, je m'avance de quelques pas et mon regard se pose alors sur Dieu. Ce dernier est habillé de leur tenue noire et jaune légendaire. Et là focus. Je réalise que mon voisin est un combattant du feu, qu'il a organisé une sorte de pendaison de crémaillère et que chacun des hommes ici est une source de fantasmes pour des milliers de femmes. Et je fais partie des privilégiées présentes à cet instant. Mon regard qui avait dérivé sur chacun d'entre eux vient se poser sur les courbes parfaites de mon voisin et plus précisément sur son postérieur. Ce dernier se tourne me laissant le loisir de contempler. Son pantalon de travail tombe sur ses hanches et son débardeur blanc légèrement relevé me laisse entrapercevoir un chemin merveilleux. Mes yeux se portent ensuite sur l'esquisse d'un V mettant alors immédiatement mon imagination débordante en marche. Mon putain de Dieu vivant est un pompier.

Bousculée par quelqu'un qui marmonne quelques excuses, je reprends pied dans la réalité et me dirige vers la porte de mon appartement. Mais c'est sans compter sur ce mâle parfait qui m'intercepte avant que je n'ai eu le temps de franchir la porte. Je plonge alors dans un océan vert qui m'engloutit en quelques secondes.

- Coucou lance-t-il alors que je sens au même instant sa main chaude sur mon avant bras.
- Bonsoir, réponds-je en me tournant face à lui.
- J'ai organisé une petite soirée et je voulais t'inviter mais quand j'ai sonné chez toi, personne n'a répondu, reprend-t-il.
- Euh... ouais désolée, j'étais chez une amie, dis-je en tentant de calmer mon cœur qui se déchaîne dans ma cage thoracique suite à son contact.
- Tu veux boire quelque chose ou bien... tu... tenta-t-il.
- Je... ouais si tu veux, répondis-je.
- Ok, une bière ? Une téquila ? demande-t-il.
- Une téquila ça sera parfait... tu m'excuses mais je vais poser ça pendant que tu vas me la chercher, dis-je en montrant ma besace.
- Ok, répond-t-il juste avant de disparaître au milieu de la foule.

Je pénètre dans mon appartement et dépose mon sac. J'hésite quelques instants à retourner au milieu de ces inconnus mais un coup à ma porte ne me permet pas de tergiverser plus.
Sur le seuil, je découvre mon charmant voisin qui me tend un shoot de téquila. Je souris et attrape le verre.

- Tu viens ? Ou bien tu comptais me poser un lapin ? Dit-il en souriant. 
Vous ai-je dit que mon Dieu avait un sourire à faire fondre la culotte.. euh la calotte glacière ? (N/Lizz : j’adooore) Non et bien c'est une erreur de ma part. Cet homme avec son sourire mégawatt vient d'allumer un brasier que je n'arrive pas à contrôler ! Vous me direz avec tous les pompiers ici présents, l'incendie serait vite éteint, étouffé dans l’œuf avant d'avoir pu assouvir chacune de mes mises en scènes. Je hausse les épaules inconsciemment me disant qu'après tout ce charmant pompier peut bien allumer ou éteindre ce qu'il veut chez moi. Même si le feu me ravage en ce moment même le visage. 
- Non pas du tout je... euh... vérifiais que je n'avais pas de message sur mon téléphone, répondis-je piètrement. 
Ouais, je sais c'est pitoyable mais que voulez-vous !

J'attrape mon shoot et m'avance dans le couloir. Je le sens glisser une main derrière moi alors qu'il referme subtilement la porte de mon appartement. Les voix de ses invités résonnent sur le palier légèrement au dessus de la musique qui semble s’échapper de chez lui. J'avale mon verre alors que Dieu me dévisage. Je me sens nue et pourtant je suis bien habillée. Oui, cette fois, je porte mon jean préféré, pour ne pas dire porte bonheur et ma blouse bleue nuit que Rose et Emmett m'ont offert l'an dernier pour mon trentième anniversaire.

Il saisit ma main et me tire derrière lui au travers de la foule. Je crois que nous nous dirigeons vers son appartement mais je n'en suis pas sûre. Une fois devant la porte d'entrée d'où sortent des hommes tout aussi bien bâtis les uns que les autres, je reste admirative devant la décoration intérieure de la seule pièce qui se dessine devant mes yeux. Ce n'est pas surchargé, c'est simple et viril à la fois. Il me semble l'entendre interpeller quelqu'un et tandis que mon regard reste bloqué sur ce canapé vert bouteille, je me retrouve nez à nez avec un autre petit verre de Tequila.


- Tiens, c'est pour toi, il me tend mon verre, au fait je ne me suis pas présenté la dernière fois, je m'appelle Edward.
Dieu porte le nom le plus surprenant possible mais ne dit-on pas que Dieu est unique ? 
- Euh.. ouais merci, réponds-je en me saisissant du verre, moi c'est Bella !

Son regard est envoûtant et je ne peux détourner les yeux de ses émeraudes qui me laissent des images très explicites de lui et moi sur son canapé vert, qui est juste là à quelques mètres de nous. Je descends d'un coup mon deuxième shoot de tequila. Il fait chaud, vous ne trouvez pas ?

Je le dévisage aussi intensément que lui quelques secondes plus tôt alors qu'il avale une longue gorgée de sa bière. Mes yeux se posent alors sur ses doigts qui semblent caresser sa bouteille humide comme un surfeur le ferait avec sa wax sur sa planche alors qu'il porte le goulot de nouveau à sa bouche (NA : dédicace à Catch the Wave de Lizz que Lisa a dû lire aussi! N/Lizz : Merci Poulette !) ( n/L que je n’ai pas eu le temps de lire d’ailleurs mais peut-être que l’auteur peut faire qqchose pour moi ??). La mienne vient de s’assécher en un millième de seconde mais tout va bien ! Où est la bouteille de vodka.. euh de tequila ?

Charmant (NA : comme on est plusieurs dédicace à Chic Tess et à une FF que Lisa suit sûrement) a l'air en pleine admiration. Je le regarde secouer sa tête comme pour chasser des images qu'il ne voudrait pas que je découvre. Mon esprit a alors envie de hurler. Je sais moi aussi. Il agrippe ma main et je laisse mes doigts glisser entre les siens. A cet instant, Dieu pourrait me demander la lune, je la lui offrirai ainsi que mon âme et mon corps en premier. Sa poigne est chaude et ses mains sont immenses pourtant ses doigts fins et sa peau douce me transmettent un sentiment de bien-être que je ne retrouve que dans l'écriture. C'est réellement agréable. Je me laisse guider par cet adonis.

Nous traversons son appartement et je l'entends répondre de ci de là à d'autres personnes mais mes yeux sont hypnotisés par son fessier qui semble ferme et sur sa chute de rein qui dévoile l'élastique d'un boxer. Il ne le porte pas aussi bien que Monsieur Calvin Klein mais cela reste néanmoins appétissant. Non non je ne bave pas... enfin pas encore ! Nous franchissons les baies vitrées et juste avant de poser mes pieds nus sur le bois de la terrasse, je le vois attraper la bouteille de Tequila. Dieu aurait-il envie de me saouler ? Si c'est le cas, pourquoi pas ? Et vous que feriez-vous ? Mais après tout qu'importe Edward aka Dieu est à moi, enfin pour ce soir ! Je le suis vers un des coins plus en recul. Je laisse mon regard naviguer sur son dos, appréciant chaque muscle qui le compose et que je peux distinguer à travers son débardeur blanc.

Il m'invite d'un geste à m'asseoir sur le transat alors qu'il envoie ses invités voir ailleurs. Mes yeux ne le quittent pas. Il m'a charmée et il semblerait que le charme ait aussi opéré de son côté. Pourtant, j'avoue n'être qu'une jeune femme banale qui fêtera bientôt son trente et unième anniversaire. Mais qu'importe, cet homme me porte un intérêt certain et je suis tout à fait prête à me laisser séduire.

Aucun de nous n'a encore parlé. Pourtant nos yeux ne se sont pas quittés et il semblerait que la température ait encore augmenté. Je baisse les yeux tandis qu'il me verse un nouveau shoot de tequila. Le regard rivé sur ce liquide aussi transparent que l'eau, je me dis que la soirée est loin d'être finie. Je relève la tête, tout en descendant d'un trait ce troisième shoot en le fixant délibérément. Il sourit. Son regard est désormais d'un vert bien plus sombre. Intimidée et légèrement enivrée, je ferme mes paupières alors que mon corps est en surchauffe. Oui je sais vous vous dites que je ne vais pas tarder à passer à la casserole, qu'il faudrait que je me jette sur lui, là tout de suite. Et bien non, on m'a toujours dit plus c'est long, plus c'est bon et même si la nuit est désormais bien avancée, ses invités sont encore là ! Et puis je ne suis pas une adepte du voyeurisme si vous voyez ce que je veux dire ! Quitte à voir le 7ème ciel avec Dieu, autant que le vol ne se fasse qu'à deux ! Non ?

L'air crépite autour de nous comme si la foudre allait s'abattre sur cette terrasse. Je sens cette attirance alors que mes yeux sont clos. La brise fraîche de cette nuit étoilée me fait frissonner. Ou peut-être est-ce tout simplement mon voisin... Edward est assis juste à côté de moi, nous ne nous touchons pas mais je peux sentir la chaleur de son corps irradier mon côté. Je l'entends déglutir et quand j'ouvre à nouveau les yeux, il est en train de boire une gorgée de bière et son regard est posé sur un groupe de personnes présent un peu plus loin. Vous ai-je déjà dit que Dieu et un goulot de bouteille, c'est juste orgasmique ? Non ! Quelle erreur de ma part, si j'avais un vœu à faire là tout de suite, ça serait de me réincarner en bouteille pour sentir ses doigts sur mon corps humide et ses lèvres sur les miennes. Je m'égare je crois... mais vous me comprenez j'en suis certaine !

- Ce sont tous tes amis ? Demande-je pour rompre ce silence.
- Hum... non pas vraiment mais je bosse avec la plupart d'entre eux, répond-il sans me regarder.
- Oh... et tu invites des inconnus chez toi ? Comme ça ? Le taquine-je.
- Pas vraiment, il hausse les épaules avant de se tourner à nouveau vers moi, mais à la caserne où je suis, chaque crémaillère se fait avec tous les gars.
- Ça fait longtemps que tu es pompier ?
- Sept ans mais je suis arrivé ici depuis six mois seulement, répond-il pendant que j'admire les beaux spécimens qui circulent sur cette terrasse, mais c'est mon premier appartement sur Seattle. 
Je l'interroge du regard. 
- Ouais, il se passe la main dans les cheveux, j'ai emménagé chez Jazz, il avait une chambre de dispo mais..., il semble hésiter à m'en dire plus.
- Mais ? Quémande-je.
- Disons qu'il a proposé à sa copine de venir vivre avec lui, il boit une gorgée de bière, et je n'ai pas voulu les déranger.
- Oui vu comme ça je comprends, je pense que je ne pourrais pas vivre en collocation, dis-je en m'installant confortablement sur le transat. Je suis trop bordélique, personne n'arriverait à me supporter.
- Pourtant ça semble être bien rangé chez toi, me taquine-t-il en me fixant droit dans les yeux.
- C'est juste une impression, ris-je en secouant la tête.

Je passe la soirée à discuter avec lui mais aussi avec quelques uns de ses coéquipiers qui nous rejoignent, tout en continuant de boire. C'est agréable et même mon envie d'écrire a disparu. Il faut dire que Dieu continue de me servir dès que mon verre se retrouve vide. Je ne sais pas trop combien de verres de tequila j'ai pu descendre au cours de cette soirée... Mais après tout qu'importe, la vie est trop courte ! Ouais j'avoue que j'ai arrêté de compter à partir du cinquième ou sixième shoots. Mais le plus inquiétant c'est que je continue de discuter, encore et encore, et que je suis sûre d'avoir tout oublié demain ! Je croise les doigts pour ne pas dire trop d'âneries !


Lorsque j'ouvre les yeux, la première chose que je vois est le ciel bleu de Seattle. Ouais vous vous demandez où je me trouve ? Hum peut-être, avez-vous un doute ? D'ailleurs ça serait bien que vous me souffliez la réponse parce que là, hormis ma tête qui semble peser une tonne, j'ignore tout de ma fin de nuit. Je sens quelque chose de chaud dans mon dos. Un rapide coup d’œil me permet de constater qu'un bras est glissé autour de ma taille et qu'une main... Oui, une main ! Une main chaude et puissante soit cinq doigts juste pour moi. Et c'est... une main d'homme ! Putain ! Et le pire est que je n'ai aucun souvenir. Attendez ? Non j'ai tous mes vêtements et je porte même mes chaussures. Cet homme m'a peut-être embrassée ? J'ai peut-être fait quelque chose que je vais sûrement regretter ? Vous croyez que.... ? Ouais, vous avez raison pour l'instant je devrais surtout me demander qui est cet homme ? Je vous voir venir, vous pensez que Dieu est derrière moi ? Impossible je m'en souviendrai ! On ne peut pas oublier quand vous vous endormez auprès d'un homme comme ça ! Si ? Je tourne la tête doucement mais mon mouvement donne apparemment l'envie à mon colocataire de couche de m'attirer vers lui. Au moment où mes yeux se posent sur ce mâle allongé derrière moi, je réalise que c'est Dieu qui me tient serrée contre lui. Oh mon Dieu ! Non non ce n'est pas un jeu de mots. Que dire ? Et bien je porte encore tous mes vêtements, lui aussi d'ailleurs donc la situation est moins embarrassante que je ne viens de l'imaginer quelques seconde plus tôt ! Sauf si...

Je ferme les yeux et respire profondément pour d'une, tenter de calmer mon cœur qui a décidé de battre la mesure aussi fortement qu'un tambour du Bronx, et de deux, faire redescendre la température de mon corps. Sa main bouge au même moment très doucement sur mon ventre par dessous ma blouse. Oups. Je retiens ma respiration. Pourquoi ? Bah voyez-vous sa main vient de glisser sous ma blouse et la sensation de sa peau contre la mienne est réellement agréable et... Excitante ! Oui très excitante. Excitante au point de prier pour qu'il recommence. Je retiens un gémissement. Lui par contre gémit au creux de mon cou alors que ses lèvres caressent ma peau échauffée. Je gémis. Pitoyable. Ouais mais tellement bon ! Je garde les yeux fermés tandis que ses mains prennent possession des lieux. Je crois que je vais mourir. Non pas maintenant vous avez raison ! Mon bassin agit de lui même se collant à mon voisin alors que celui-ci rapproche le sien. Hum ouais je crois que si j'avais un doute sur son éveil, son sexe quant à lui est carrément réveillé ! Je retiens in extremis un râle alors que mon corps est sur le point de brûler. Ouais y a pas que mon corps qui brûle je vous rassure, ma petite culotte vient d'être dévastée par un tsunami ! Ses mains se font beaucoup plus entreprenantes. Je sens son visage qui s'engouffre dans mes cheveux alors que son souffle si calme au départ semble être beaucoup plus rapide. Vous croyez qu'il est réveillé? Ou bien rêve-t-il ? Ouais vous aussi vous vous posez la question ? Je me sens moins seule !

- Hum, tu sens bon entends-je. 
Je me mords la lèvre et ouvre les yeux fixant les haies de la terrasse face à moi. Oui, je crois qu'il est réveillé. Mais a-t-il réellement conscience que c'est à moi qu'il fait subir ses douces tortures ? 
- Bella, chuchote-t-il. 
Oui apparemment il le sait ! 
- Hum, gémis-je. Je sais. Je pourrais faire mieux. Dire quelque chose de plus élaboré. Mais je suis faible. Et Dieu est particulièrement doué. Ses mains pétrissent ma chair tandis qu'il mordille la peau de mon cou m'envoyant des décharges électriques dans tous le corps.

Nos corps se rapprochent plus encore et la sensation est grisante malgré l'obstacle de nos vêtements. Ses doigts se faufilent de façon à venir titiller mes tétons durcis par le plaisir et je gémis. Encore. Mon corps se plaque contre le sien et sa main restée immobile jusqu'à maintenant trouve une place de choix entre mes jambes. Sa paume réalise un doux frottement à travers mon jean finissant de détruire le peu d'humilité que j'avais. J'entends sa respiration erratique et avant que je n'aie pu réaliser quoi que ce soit, je me retrouve plaquée contre le transat. Il est allongé sur moi et la sensation de son corps fort et puissant m'arrache un gémissement. Doucement, il fait glisser ses deux mains sous ma blouse la remontant le long de mon buste. Je l'aide à m’ôter ce vêtement devenu trop encombrant. Désolée Rose, je l'aime beaucoup mais là, je préfère définitivement sentir la peau de cet homme contre moi plutôt que la soie. Mon regard croise le sien et je pourrais jouir. Ses yeux sont sombres, son sourire à se damner et surtout l'expression de son regard révèle une infinie tendresse.
Mon inactivité cesse au moment même où ses lèvres dévorent les miennes. ( N/Lizz : bonjour l’haleine du matin ! NA : Ouais mais c'est Dieu donc pas de mauvaise haleine !! NA : Oui mais Dieu n'a jamais mauvaise haleine!! lol) Je glisse alors mes deux mains sous son débardeur devenu inutile et je le sens trembler à mon contact. Oui oui, moi j'ai fait ça ! Sa langue aspire la mienne, ses dents mordillent mes lèvres et notre ballet devient plus intense. Lorsqu'il daigne enfin libérer ma bouche, ma respiration est sifflante. Il repose son front contre le mien, nos regards ancrés l'un à l'autre. Suis-je morte ?

- Non, entends-je.
Oups, j'ai parlé à voix haute.
- Mais je compte bien faire subir à ton corps mille et une morts, reprend-il d'une voix rauque.

Il dépose alors un baiser tendre et doux sur mes lèvres juste avant que je ne finisse de lui ôter son débardeur. Nos mains se découvrent, s'acharnent sur chaque particule de nos épidermes. Mes ongles griffent son dos sous l'effet des sensations intenses qu'il m'offre. Je me sens libre et enivrée. Et je peux vous dire que l'alcool n'y est absolument pour rien !

Nous nous retrouvons en quelques minutes nus, allongés sur le transat, son corps épousant le mien et ses doigts qui s'acheminent vers l'endroit où le feu s'est déclaré quelques minutes plus tôt. Ouais je sais, je vous avais dit que je n'étais pas exhibitionniste et je me trouve actuellement sur une terrasse, les fesses à l'air et sur le point de vivre un moment de pur extase ! Mais petites coquines, n'auriez-vous pas occulté ce fait si Dieu lui même se trouvait avec vous sur ce transat ? Je suis sûre que si. Et puis pour ma défense, cette dernière est totalement isolée de la rue. Sans compter que nous sommes seuls et que nos corps couverts de sueur sont totalement concentrés sur autre chose !

Je le laisse abuser de mon corps pendant que je me délecte de sa peau ferme et musclée. Ses mains s'activent depuis quelques minutes sur mes parties les plus intimes et je sens déjà les prémices de mon orgasme poindre. Je jouis alors si fort que je libère un son ressemblant plus à un miaulement qu'à un cri. Surprise, j'ouvre les yeux et le découvre en train de se lécher les doigts tout en souriant.

- Ça va ? Demande-t-il. Je hoche la tête incapable de répondre.

Il se redresse quelques instants, le temps d'attraper quelque chose dans son jean. Il en sort un petit paquet d'aluminium qui d'ici quelques secondes me permettra de découvrir les affres du plaisir avec mon Dieu. Admirative, je le regarde faire glisser ce bout de plastique sur son sexe tout en mordillant ma lèvre d'anticipation. Je laisse mes mains se balader sur ses épaules appréciant son grain de peau. Les siennes attisent à nouveau mon désir juste avant de glisser en moi. Le sentiment que je ressens, juste en le sentant au fond de mon antre, mon corps plaqué contre le sien, est indescriptible. Je sais juste que je souhaite qu'il bouge afin de soulager la tension présente dans mon bas ventre. Au même instant, il effectue de doux et lents va-et-vient. Le front posé contre le mien, ses yeux ne me quittent pas. Je me perds dans ses émeraudes submergée par les sensations qu'il me procure. Pourtant cela ne me suffit pas à soulager mon envie dévorante de cet homme. Je m'accroche alors à ses épaules soulevant mon bassin afin qu'il me pénètre plus profondément. Nos mouvements se font alors plus rapides, plus forts. Sa respiration s’accélère. Son corps se tend de plus en plus. Je l'entends à peine me chuchoter des petits mots qui finissent néanmoins par me faire basculer vers un orgasme dévastateur. Nous jouissons ensemble si intensément que nos corps restent immobiles de longues minutes.

Ma respiration se calme peu à peu. Je savoure son contact avec plaisir tandis qu'il m'étreint un peu plus fort. Nous restons là un long moment, allongés l'un contre l'autre sur ce transat, contemplant le ciel bleu de cette belle journée de printemps tout en laissant nos mains nous caresser.


Quelques semaines plus tard…

Je rentre du boulot comme chaque jour après une journée bien remplie. Edward doit m'attendre chez lui ou chez moi. Nous sommes ensemble depuis cette fameuse soirée ou devrais-je dire matinée ensoleillée. Mon frère et ma belle-sœur, Rose, l'ont tout de suite adopté. Même si je dois avouer que mon frère a presque failli le faire fuir avec son interrogatoire détaillé ! Heureusement Rose l'avait rassuré en lui disant de ne pas prêter attention aux propos de son imbécile de mari.

Malgré nos emplois du temps surchargés nous arrivons à nous retrouver même si ce n'est pas tous les jours faciles. Mon écriture me prend toujours autant de temps mais Edward ou plutôt devrais-je dire Dieu est parfait car il a accepté de me partager avec mon calepin et mon ordinateur. Ça vous fait rire ? Parce que vous aussi, votre petit-ami, mari ou copain vous partage avec ff, votre PC ou liseuse lorsque vous lisez, écrivez ou tchattez sur internet ! Vous dit-il quelque chose ? Et bah non parce qu'il vous aime ! Enfin je l'espère pour vous. Bref. J'ai réussi à finir ma petite histoire de 347 pages la semaine dernière. Personne ne l'a lue même si je suspecte fortement Edward de l'avoir fait. Mais j’espère que ce n’est pas le cas. Pourquoi ? Et bien parce que Rob, mon héros est une copie conforme de ce Dieu vivant qui est désormais mon petit-ami et puis aussi beaucoup de notre quotidien est écrit dans ces nombreuses lignes.

La semaine prochaine c'est mon anniversaire. Je vais entrer dans ma trente et unième année et je suis heureuse. Ou presque. Oui j'avoue je n'ai pas encore décidé de changer de boulot et je ne trouve pas le courage de franchir le pas. Mes amies (NA : Nic, Debby, Baby'sbell, Chic Tess, DebbyAnne, JoliEval, LexyBell's33, LilyRose, Mlle Lizz, LouiseMalone, LyraParleOr, Nat, MaPlumeMagique, mlca66, Sophie et MaryFanfictions) m'ont toutes incitée à franchir ce cap mais j'ignore encore si je vais oser.

Je pénètre dans le hall de mon immeuble et récupère mon courrier comme à mon habitude. Mais aujourd'hui la boite est vide. Je grimpe alors les marches jusqu’à chez moi. Ma porte est ouverte ce qui signifie qu'Edward est là. Je souris. Alors que je franchis la porte, je le vois de dos appuyé sur la rambarde de la terrasse. Je le rejoins en quelques secondes et au moment même où je pose mes mains autour de sa taille, il se retourne et m'embrasse.

- La journée a été bonne ? Demande-t-il.
- Hum, je hausse les épaules, je ne dirais pas ça. Disons qu'elle a été plus supportable que d'habitude. Je ne t'ai pas vu depuis plusieurs jours alors j'aurai préféré rester avec toi ce matin.
- Pourquoi, tu ne te cherches pas autre chose mon cœur ?
- Parce que... , je baisse les yeux, je ne sais pas. Et c'est vrai je ne sais pas ce qui me retient. 
Il relève mon visage et dépose ses lèvres sur les miennes. 
- Viens avec moi, dit-il en me tirant vers l'intérieur.

Je le suis et une fois dans le salon, il me tend un énorme enveloppe de papier kraft. Je le regarde perplexe. Il semble gêné. J'ouvre rapidement l'enveloppe et découvre un énorme bloc de papier. Et sur la première page, le titre de mon écrit. Celui que j'avais terminé quelques semaines plus tôt.

- Qu'est-ce que... dis-je surprise de trouver cela.
- J'ai... il se passe la main dans les cheveux tout en s'asseyant sur le canapé. 
Il m'incite à faire de même. Je tiens toujours le paquet dans mes mains et constate qu'un courrier bleu est joint à mon texte. 
- Edward ? Je... tu m'expliques ?
- Lis ce qui est écrit, dit-il en désignant cette feuille bleue.

Je lis alors les quelques lignes. L'expéditeur est une grande maison d'éditions de New-York. Et comment dire, je suis aussi perdue que vous ! Peut-être n’êtes vous pas aussi surprise que moi ?
Et là les bras m'en tombent. Je vais être publiée. Le courrier m'informe que mon manuscrit a été lu et qu'il souhaite me rencontrer. Alors que je continue de lire ce courrier encore et encore, Edward m'explique qu'il a lu une nuit mon écrit et que l'ayant trouvé de qualité, il l'a imprimé. Puis il s'est renseigné sur les différents éditeurs et a décidé d'en envoyer un exemplaire sans m'en parler parce qu'il ne voulait pas que je sois déçue. Vous ai-je dit qu'il était parfait ? Oui je crois bien et là je dois vous dire que mon cœur vient de succomber devant cet homme si adorable.

- Je... Edward... je pose le paquet sur la table basse avant de me jeter sur lui pour l'embrasser. Merci, mille fois merci... je … je t'aime. Mes larmes jaillissent de mes yeux parce que je viens de réaliser que mon histoire a plu et que je dois me rendre à New-York vendredi.

Edward me sert fort contre lui et m'explique que les billets d'avion ont été réservés cet après midi et que nous nous envolons dès demain. Il a négocié mes congés avec Jake et tout a été validé avec Monsieur Gérandy. Dieu que j'aime cet homme et la vie fait que lui m’aime aussi. Que pourrais-je demander de plus ? Rien ! J'avoue cette nouvelle m'a coupé la parole.


Une semaine plus tard...

Je suis dans un état de stress intense alors que je suis devant la porte de Monsieur Gérandy, ma lettre à la main. Ce n'est pas n'importe quelle lettre. C'est ma lettre de démission.
Vendredi dernier, j'ai signé grâce à Edward mon premier contrat d'édition pour mon livre mais aussi pour deux autres. Poussée et soutenue par mes amies et surtout par Edward, je me suis rendue ce matin au travail pour signifier à mon patron que je ne reviendrai pas travailler. Oui enfin j'ai décidé de quitter ce travail et de vivre de ma passion, l'écriture. Ouais je sais, c'est pas encore fait parce que je suis encore derrière la porte de son bureau.

Au moment même où mes doutes commencent à me faire réfléchir aux conséquences de mes actes, je reçois un texto de mon homme.

J'espère que tu es déjà dans le bureau de ton boss ! Fonce ma chérie, tu es forte et obstinée et tu seras heureuse après ça. Tu sais que je te soutiendrai toujours et que je veux le meilleur pour toi.
Je t'aime.
Dieu.

Vous vous demandez pourquoi il signe Dieu? Et bien il a lu mon histoire donc ne cherchez pas plus loin !

Je rentre dans le bureau de mon patron et en ressors quelques minutes plus tard. Libre. Libre de tout engagement. Libre de profiter de ceux que j'aime et de partager avec eux mes joies, mes envies et mon bonheur d'être enfin libre !!

Ouiiiiiiiiii je l'ai fait !! J’ai enfin pris cette décision qui désormais me rend totalement heureuse et épanouie. Je dirais juste que peu importe les conséquences de nos choix, ceux qui nous aiment  nous donnent toujours la force de faire ce qui est bien pour nous. Pour qu'enfin nous soyons heureux et fiers de nous !


END

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