Horizons

Parce que cet artiste a bercé mon adolescence et que je retrouve avec plaisir son timbre de voix!!

Because this artist rocked my teens and I found his happy tone of voice!

Horizons


Combien de temps déjà
Combien de temps passé dans ce tunnel sous le coup de sang
Pas éternel
Éternellement enfoui derrière la porte close
Et la vitre sans teint
La peau de quartz verre
Il ne fait jamais nuit
Sous ce jour de néon
Mais l'aiguille en surgit
Sous les paupières closes
Parfois la porte s'ouvre
Pour aller faire tourner ton fantôme sur lui-même
Sous un ciel barbelé
Quartier de sol glacé de haute sécurité
Et ce soir les chiens ninjas
Hurleront de ce sol
Je sais qu'il faut se taire
Au loin le tonnerre gronde
Éradiqué du Monde
évincé de la Terre
Cherche ton horizon
Entre les cloisons
Le rythme carcéral passe par la tuyauterie
Un dialogue de misère pourrait dire qu'on est en vie
Ou bien qu'on fait comme si
Et qu'on sait que ça n'a plus ni le moindre sens
Ni la moindre importance
Qui de ma tête ou de mon cœur va
Imploser comme une étoile
Quel débris ou quel morceau de moi
D'abord, te rejoindra, te rejoindra
Cherche ton horizon
Entre les cloisons
Au dehors le spectacle abjecte continue
Et tous les doigts pointés en déluge de papier
Envahissent les avenues
Et tentent de boucher les pores de nos peaux
Prière pour que jamais ils n'y arrivent tout à fait
Cherche ton horizon
Traverse les cloisons

Droit dans le soleil


Tous les jours on retourne la scène 
Juste fauve au milieu de l'arène 
On ne renonce pas, on essaye, 
De regarder droit dans le soleil

Et ton coeur au labour de lumière 
Quand l'amour revient à la poussière

À la croisée des âmes sans sommeil 
L'enfer est myope autant que le ciel 
On t'avait dit que tout se paye
Regarde bien droit dans le soleil

Tourne, tourne la Terre 
Tout se dissout dans la lumière 
L'acier et les ombres qui marchent 
A tes cotés

Dans le parfum des nuits sans pareil 
Et l'éclat des corps qui s'émerveillent 
Ses lèvres avaient un gout de miel 
On regardait droit dans le soleil

Les serments se dispersent dans l'air 
Et les mots qui retombent à l'envers 
On ne sait plus comment ça s'épelle 
Regarder droit dans le soleil

Tourne, tourne la Terre 
Tout se dissout dans la lumière 
L'acier et les ombres qui marchent 
A tes cotés

Assiégé par le chant des sirènes 
Sentinelle au milieu de la plaine 
Le tranchant de l'oeil en éveil 
Pour regarder droit dans le soleil.









Chapitre Vingt-Neuf





"The best way to find out if you can trust somebody is to trust them. "
"La meilleure façon de savoir si vous pouvez avoir confiance en quelqu'un c'est de lui faire confiance"
Ernest Hemingway 

" Un amour récent dit : 'Je t'aime parce que j'ai besoin de toi'. Un mour mûr dit 'J'ai besoin de toi parce que je t'aime'"
Erich Fromm


POV EDWARD


['Looking For You Again' -  Matthew Perryman Jones]

Les rayons du soleil illuminaient la chambre alors que le vent frais apporté par la pluie de la nuit faisait voler les rideaux. Bella était toujours endormie, serrée contre moi. Son visage semblait détendu et je me surpris à sourire en la contemplant. Je déposai un léger baiser sur son front. Je la sentis légèrement bouger contre moi. Sa peau caressant la mienne alors qu'une de ses mains venait de se faufiler sous mon tee-shirt. Hier soir, alors que je l'avais retrouvé complètement anéantie, je m'étais glissé sous les draps après avoir ôté, non sans mal, mon jean.  

« Hey ! » dis-je alors que je la regardais ouvrir doucement les yeux.

« Hey ! Tu es là ? » demanda-t-elle.

« Ouais... »

« Je croyais que j'avais rêvé ! »

« Non tu n'as pas rêvé ! » dis-je en l'attirant plus contre moi.

Je fis courir mes mains le long de son dos tout en plongeant mon nez dans ses cheveux. Son parfum unique avait le don de me faire me sentir chez moi. Je réalisai alors que j'aurai pu tout foutre en l'air en un instant. Je repensais aux décisions que j'avais prise la veille. Il me fallait lui parler. Je ne savais pas par où commencer et un sentiment de panique commença à poindre. Bella dut le sentir car elle resserra sa prise autour de ma taille tout en déposant un baiser sur mon torse.

"Péchés d'Amour" - Troisième partie


POV BELLA

Putain de merde ! Je viens de jeter ma bouteille d'eau par terre. Je viens de croiser Edward dans Central Park ! C'est la première fois que je le croise ici et j'aurai aimé m'excuser pour hier ! Il avait paru froid et distant en même temps je ne peux pas lui reprocher vu toutes les horreurs que je lui avais dites. … mais en même temps Bella, son tableau de chasse est impressionnant... tu veux vraiment en faire partie ?... il a dit qu'il avait changé... oui mais tu as dit qu'il ne le pourrait pas... pourquoi je lui ai dit ça... arrrrrrrrrrghhhhhhhhhhh...

Je rentre chez moi et y retrouve Emmett ! Il m'informe qu'il passe la soirée avec la femme de sa vie, Rosalie et que cet après-midi, il voudrait qu'on le passe ensemble. Je suis heureuse pour lui car il semble enfin heureux et à sa place.

« Bon tu veux faire quoi ? » me dit-il.

« Je sais pas Emmett, j'ai pas envie de sortir, ni de voir du monde ! »

« Ok, alors on se commande des pizzas et on se fait une journée dvd, ça te va ? »

« Ouais si tu veux » dis-je lascivement.

« Bells qu'est-ce que tu as ? C'est à cause d'Edward ?»

« Non, y a rien Em', écoute je vais prendre une douche ! On en parle toute à l'heure okay ! »

« Si tu veux, je vais commander les pizzas et aller chercher deux dvd pour cet aprem'... tu veux regarder un film en particulier ou bien je loue « Piège de cristal » et « Une journée en enfer » comme au bon vieux temps ? »

« Ouais loue les « Die Hard » ça me va ! »

Je fonce dans la salle de bain avant de m'écrouler en larmes derrière la porte. J'essaye de me calmer mais rien à faire ! Je m'en veux d'avoir fait du mal à Alice, à Edward. ... Pourquoi je ne lui ai pas parlé au parc ? ... mais parce qu'il en a rien foutre ma belle... tu es une pute et dès qu'il le saura, il s'enfuira... et puis t'as pas été très gentille... stoooooooooooop... Je commence à en avoir marre de me battre avec cette petite voix de la conscience. Je me rue dans la baignoire que je remplis d'eau très chaude. Un bon bain, c'est ce qu'il me faut. Je sors de l'eau qui est presque froide et me sèche. J'enfile mon jogging et un vieux t-shirt et m'installe sur le canapé. Emmett est revenu avec les pizzas et les dvd. Il en met un dans le lecteur et le lance. Puis soudain, il arrête la télé.

« Qu'est-ce que tu fais Em' ? » lui demandai-je.

« Et toi tu as fait quoi ! »

« De quoi tu parles Em' ! »

« De tes yeux Bells, tu as pleuré et je veux savoir pourquoi ? »

« Em' s'il te plaît pas maintenant ! Okay ! »

« Okay mais je ne lâche pas l'affaire pour autant!On en parle après le film ! »

« Si tu veux... »

"Péchés d'Amour" - Deuxième partie



POV BELLA

Lorsque nous étions arrivés au bar les amis d'Emmett n'étaient pas encore arrivés. En revenant du bar, je fus surprise de constater que l'ami d'Emmett se trouve être le mari de ma meilleure amie, Alice et qu'Edward son frère est aussi présent. Je dis bonjour à tout le monde. Le regard d'Edward semble avoir changé. Mais non, c'est juste pour t'amadouer et te mettre dans son lit... arrête les mecs que tu côtoies dans ton travail ne te suffise pas ?... il faut en plus que tu mettes un de ses enfoirés dans ton lit... Je me ressaisis. Jazz et Emmett partent vers le bar. Je me retrouve donc avec Alice et Edward ! Nous nous installons autour de la table. Edward s'installe sur la banquette contre le mur et je m'installe à côté de lui tandis qu'Alice se met en face de moi. Nous discutons avec Alice de ma séance photo de mercredi et des deux nouveaux boulots que je viens de décrocher. Je lui explique aussi que Carmen a accepté ma démission et que dans deux semaines je quitterai ce travail ! 

Pendant ce temps, je sens le regard d'Edward sur moi. C'est étrange. Je ne pourrai pas dire que c'est désagréable c'est comme si ma peau me brûlait. Je ressens cette brûlure à différents endroits comme si ma peau réagissait aux endroits où il posait ses yeux. En même temps il est plutôt séduisant... si on lui enlève cette mentalité de coureur de jupons... oui... mais je n'ai pas trop envie d'avoir un mec qui se conduise comme mes clients... je ne travaille pas exceptionnellement ce soir car j'avais demandé ma soirée à Carmen... et un mec pour une nuit non merci... puis de toute façon s'il savait ce que je faisais comme boulot il prendrait ses jambes à son cou... Emmett avait raison j'étais devenue une pute de luxe et personne ne voudrait d'une fille comme ça... car malheureusement pour moi mon passé faisait partie de ma vie...

Puis nous sommes allées danser Alice et moi avec Emmett dès que Jasper et lui étaient revenus à la table. Un mec avait tenté de faire une approche mais je ne supporte pas qu'on me touche sans que je l'aie autorisé et ce mec avait pris ses aises. J'avais essayé d'attirer le regard d'Emmett en ne lui montrant pas ma panique et il avait réagi suffisamment vite et le mec s'était éloigné.

« Ça va Bells ? » me demanda Emmett.

« Ouais merci Em' »

« De rien »

Je recommençais à danser quand je sentis à nouveau son regard sur moi. Mais qu'est ce qu'il me voulait à la fin ? Je jette un coup d'œil dans sa direction en croisant les doigts pour qu'il ne me voit pas. En posant mon regard sur lui, je discerne de la colère dans son regard et de l'inquiétude... impossible... Nous continuons à danser et apparemment Jazz et Edward sont en train de discuter. Je le vois se prendre la tête entre les mains et hocher la tête. Mais pourquoi je le regarde... Irina m'a dit que c'était un connard et qu'il se servait des femmes. Après avoir obtenu d'elles ce qu'il voulait il se barrait sans demander son reste quand il n'insultait pas la fille qui en voulait plus... ce qui sommes toutes n'était pas le genre de relation que je souhaitais avec un homme.. quand je parle d'homme, je ne parle de mes clients.. car si je souhaitais uniquement du sexe, je n'avais qu'à libérer mon esprit lors de mes rendez-vous... 

Nous sommes revenus vers la table. Après avoir dansé, j'avais soif. Je me relève un peu et tend le bras pour attraper la carte des boissons. Mais ce que je n'avais pas prévu c'est que j'allais frôler l'avant-bras d'Edward dont les manches étaient remontées jusqu'aux coudes. Zzzzzzz... c'était quoi ce truc... Un léger frisson venait de me parcourir la peau au contact de la sienne. Je le regarde mais lui a la tête baissée. Il relève sa tête et plonge son regard dans le mien. Il avait des yeux de jade et ils étaient magnifiques... Comment n'avais-je pas vu ça chez Alice... en même temps s'il veut ramener des filles dans son plumard il faut bien qu'il soit un minimum attirant... oui mais ses yeux, j'aurai pu y rester accroché toute ma vie... il y avait de la douceur, du désir mais aussi quelque chose d'autre que je ne saisissais pas dans son regard... Je sentis une légère chaleur sur mes joues me signalant que je rougissais. Je pris la parole pour m'excuser. Mais il me signala que j'aurai pu lui demander. Je le fixe encore... Bella il te veut dans son pieu pour te baiser... laisse tomber... Et là je ne sais pas. Je me suis lâchée. Je l'ai limite insulté et j'ai été odieuse en lui disant qu'il était un pervers, un baiseur, qu'il ne changerait jamais et qu'il n'avait qu'à aller voir une de ses pétasses pour satisfaire ses envies primaires de mâle en rut mais qu'il ne compte pas sur moi pour satisfaire quoique que ce soit. J'ai même rajouté qu'il faudrait qu'il me paye pour que je passe une nuit avec lui. Mais qu'est-ce qui m'avait pris? ... c'était limite si je ne lui avais pas donné l'adresse de l'agence d'escort pour laquelle je travaillais. Pendant mon laïus, je l'avais vu se décomposer. Son regard était devenu triste c'est comme si je lui avais broyé le cœur... J'y suis peut être aller un peu fort... et si... et si en fait il ne m'avait pas menti en me disant qu'il voulait changer... s'il essayait de s'intéresser à moi... pour devenir je sais pas moi... un ami... mais qu'est ce qui me prenait ?... après tout ce qu'Irina m'avait raconté au sujet de sa sœur, Tanya, et de sa relation avec Edward, il venait juste de récupérer la monnaie de sa pièce.. après tout on récolte ce qu'on sème... non... mais en même temps je venais de ressentir un pincement au cœur... qui étais-je pour le juger... je me faisais payer pour être baiser du mardi au vendredi, une fois ou plusieurs fois par soir par des mecs mariés, des pervers, des sadiques et j'en passe... je ne valais certainement pas mieux que lui... et moi je le jugeai sur son passé... sur son attitude... Au moment où je voulais m'excuser, je vis Alice partir derrière lui ! Merde !

« Pourquoi Edward est parti Jazz ? » lui demandai-je.

« A toi de me le dire... vous étiez en train de discuter et il s'est levé d'un coup nous disant qu'il rentrait chez lui ! Alice voyant qu'il y avait quelque chose qui clochait vient de partir pour tenter de le rattraper ! »

« Il... Il...Il ne sait rien passé... on discutait... et... »

« Quoi Bella ? Que lui as-tu dit ? »

« Et merde... je lui ai dit de retourner voir ses pétasses et d'aller en baiser une car il n'y avait que ça qu'il savait faire...  mais que je ne risquais pas de finir dans son lit sauf s'il me payait pour ! »

« Merde Bella... Putain... pourquoi tu lui as dit ça ! »

« Désolé Jazz mais j'ai pété les plombs... j'ai pas envie de faire partie de son tableau de chasse et avec ce qu'Irina m'a... »

« Irina... mais elle ignore tout... tout de ce qui s'est passé entre Ed' et sa sœur. Ed' a essayé de le lui expliquer mais elle n'a rien voulu entendre... c'est pas à moi de t'en parler mais ce que t'as dit Irina c'est la facette qu'Edward donne... quand tu grattes un peu il est... »

« Il est quoi ? Jazz un enfoiré... un joueur... ? »

« Non fragile... » conclua-t-il.

Emmett revient vers la table en compagnie de Rosalie. Ils se sont bien trouvés tous les deux. Emmett me dit qu'il part avec Rose chez elle et me demande où sont partis les autres. Je lui explique ce qui s'est passé et bien évidemment mon frère me passe un savon en m'expliquant que tous les mecs ne sont pas comme mes clients et qu'il serait peut-être temps que je m'intéresse à autre chose qu'à ma clientèle masculine de l'agence. ... Sur ce point il n'avait pas tout à fait tort... Je ne souhaitais pas néanmoins courir après Edward car après tout même si je faisais abstraction de ce que m'avait dit Irina et Jasper, je n'avais pas apprécié la manière dont il m'avait détaillé chez sa sœur la première fois. Quand je relève la tête, je vois Jasper qui me regardait perplexe et Rosalie écarquillait les yeux de surprise... et merde... si je ne voulais que personne ne sache pour mon job et bien c'était râpé... Jasper me fit un signe de tête pour me faire comprendre qu'il était au courant et Emmett était en train d'expliquer à Rose en quoi consistait mon travail Elle pose sa main sur mon avant-bras et me dit :

« Je comprends mieux ta réaction chez Alice l'autre jour quand Edward t'as détaillée mais Em' a raison, ils ne sont pas tous comme ça ! »

Alice revint vers nous. Elle n'avait pas pu retenir son frère et semblait très inquiète à son sujet.

« Je suis désolé Lily » lui dis-je penaude.

« Oui Bells tu peux le dire ! Jazz on rentre. Il faut qu'on le trouve dans cet état je ne sais pas ce qu'il peut faire ! » dit-elle aux bords des larmes.

« Ok on y va ! Vous faites quoi ? » dit Jasper.

« Ben moi je rentre avec Rose » dit Emmett.

« Bella tu fais quoi ? Tu rentres à l'appart ? » me demanda Emmett

« Je sais pas... Alice... excuse moi je voulais pas... je savais pas...je pensais pas que je le blesserai ! »

« Écoute Bells, je ne peux pas t'en vouloir complètement vu son comportement depuis... mais c'est mon frère et ce qu'il m'a dit dehors je croyais ne jamais plu l'entendre de sa bouche... et maintenant j'ai peur qu'il fasse une connerie ! » me dit Alice

« Je peux venir avec toi et Jazz... c'est ma faute et je voudrais... essayer de réparer...»

« Si tu veux Bella mais on y va maintenant ! »

"Péché d'amour" - Première partie


« Sans le pêché, point de sexualité et sans sexualité point d'histoire »

[Sören KIERKEGAARD]

POV EDWARD

Il est 8h30 et comme chaque matin, je suis assis à la terrasse de ce café. Je déguste un Latte Machiatto et je regarde les gens qui défilent devant moi. L'indifférence. C'est ce sentiment que je ressens quand ces gens passent sans me regarder. Toutes ces personnes se déplacent sans se regarder et ont tous ces mêmes traits tendus. Assis sur le muret en face du café, un homme. Il doit avoir à peu près mon âge. Il a les cheveux blond tout du moins je le suppose et le visage gris. Ses vêtements constitués d'un jean troué, d'une chemise à carreaux grises et d'un manteau épais troué sont tâchés et sales. Il tient dans ses mains une guitare qui semble être en parfait état malgré la vie que mène cet homme. Et comme chaque jour, il joue de la musique afin de récupérer quelques pennys ou nickels qui seraient déposés par les passants dans le bonnet posé devant lui à même le trottoir.

Tous les matins, j'observe les mêmes personnes. Il y cette femme blonde qui emmène probablement son fils à l'école, cet homme au ventre bedonnant, les cheveux grisonnant qui s'agrippe à son attaché case comme si sa vie en dépendait, ce couple qui marche en se tenant par la taille, le sourire aux lèvres, s'embrassant délicatement quelques fois et il y a cette femme. Cette femme est brune et ses cheveux sont longs et bouclés. Elle n'est pas très grande, 1m65 maximum, menue et son visage est fin. Ses mains fines tiennent comme chaque matin son livre qu'elle lit en se déplaçant dans la foule. Pourquoi cette femme attire-t-elle autant mon attention ? Je l'ignore peut être parce que je n'ai jamais vu ses yeux et son visage en entier. Je m'imagine qu'ils reflètent le même regard vide que tous ces gens mais pourtant je suis persuadé du contraire car tout en lisant son livre, certains matins, ses lèvres esquissent un sourire discret. J'attends en règle générale de l'avoir vu pour me diriger vers mon bureau. Mais ce matin là, je ne l'avais pas vu.

Nous sommes mardi et comme chaque mardi je vais donner à cet homme qui joue de la musique, les deux billets à l'effigie d'Abraham Lincoln. Il me remercie d'un hochement de tête, comme à son habitude et je me dirige vers mon bureau. Je travaille dans le quartier de Time Square et je suis le patron d'un magazine de presse.

Je fêterai mes 30 ans dans quelques jours et je suis toujours célibataire au grand dam de ma sœur, Alice.

Comme chaque matin, en arrivant à mes bureaux, je suis accueilli par mon assistante qui me transmets mes messages et m'informe de l'arrivée de mes rendez vous. Ce matin j'ai un message de ma sœur et il est « urgent » que je la rappelle. Urgent pour Alice signifie qu'elle a encore organisé un de ses dîners où elle me présentera pour la énième fois une femme qui finira dans mon lit pour une seule et unique nuit de sexe. Et oui, moi Edward Cullen, je suis l'homme le plus misogyne de New York. Les femmes ne sont que des jouets entre mes mains. Je haïs les femmes et tout ce qu'elles représentent car elles ne voient en moi que le physique et le nombre de zéros sur mon compte en banque.

J'attrape mon téléphone et compose le numéro de ma sœur.

« Salut »

« Hey ! Ed' tu as eu mon message à ce que je vois ! »

« Oui, d'ailleurs tu pourrais m'appeler sur mon portable au lieu d'appeler à mon bureau»

« Ed' tu filtres toujours mes appels et tu ne me rappelles jamais ! »

« C'est exact ! Bon qui avait-il de si urgent?  »

« Tu sais que ce soir nous fêtons nos un an de mariage avec Jazz et j'aimerai que tu sois là. Papa, Maman et des amis seront là et j'aimerai que tu viennes ! »

« Alice, qui sont ces amis ? Je suis débordé, une de nos mannequins nous a lâché et je dois trouver avec la responsable des photo-shoots et le photographe, une nouvelle mannequin pour boucler le numéro du prochain magazine qui doit sortir dans une dizaine de jours donc je ne pense pas être disponible pour ton repas ! »

« Edward s'te plait, s'te plait ! Il y aura Kate et Irina. Viens je t'en supplie »

« Alice, si je viens promet moi que tu ne vas pas encore me mettre une de tes connaissances dans les pattes ! »

« Pfff bon c'est d'accord mais seulement si tu me promets de venir ! »

« C'est bon je serais là, à ce soir »

« A ce soir mon cher frère »

La journée passa relativement vite et mes problèmes de mannequins furent résolu. Le photographe avait apparemment proposé un contrat à une jeune fille qui n'avait jamais travaillé dans ce milieu mais qui serait parfaite m'avait-il dit.

Il était 19h et je quittais mon bureau pour me rendre chez ma sœur qui occupe un appartement juste en face de Central Parc et à deux rues du mien.

Arrivé chez elle, je fus accueilli par Jasper.

« Salut mec ! »

« Salut, merci d'être venu. J'ai été obligé de confisquer son portable à Alice sans quoi tu aurais été harcelé depuis plus d'une heure ! Elle pensait que tu ne viendrais pas ! »

« Et bien comme tu vois je suis là alors ! »