Chapitre Vingt-Sept


"You have to accept whatever comes and the only important thing is that you meet it with courage and with the best that you have to give."
"Vous devez accepter tout ce qui vient et la seule chose importante est que vous y répondiez avec courage et avec le meilleur que vous ayez à donner." 
Eleanor Roosevelt 


" Being deeply loved by someone gives you strength, while loving someone deeply gives you courage." 
"Être profondément aimé par quelqu'un te donne la force, tout comme aimer quelqu'un te donne profondément du courage."
Lao Tzu 


POV BELLA

[ « It's only life » - The shins]

Je venais de fondre dans l'étreinte chaude et rassurante de mon père. La sensation de ses lèvres sur le sommet de mon crâne me délivrant des angoisses qui me tenaillaient depuis des jours. Il m'avait énormément manqué pendant ce mois écoulé et je savourais ce moment intime occultant totalement le lieu où je me trouvais.

« Papa ! Je suis si heureuse de te voir ! Tu m'as tellement manqué !»

« Toi aussi ma fille tu m'as manqué ! Laisse-moi un peu te regarder ! »

Il prit mon visage entre ses mains et riva ses yeux dans les miens. Son regard navigua sur mon visage et son sourire se fit plus franc. Puis il leva la tête pour fixer un point derrière moi. Je me retournai et compris qu'il regardait Edward qui était resté en retrait. Ce dernier semblait embarrassé puisqu'il regardait le sol, ses deux mains soigneusement rangées dans ses poches. Mon père posa à nouveau ses yeux sur moi d'un air interrogatif.

« Ma petite fille aurait-elle trouvé l'amour ? » me dit-il en m'offrant un sourire étincelant.

« Papa ! » le réprimandai-je.

« Quoi ? Je n'ai pas le droit d'être heureux pour toi ? »

« Ce n'est pas ça mais... »

« Écoute, faudrait être aveugle pour ne pas voir ton regard qui brille et le sourire qui s'est dessiné sur ton visage en le regardant ! Et puis, ce garçon ne t'a pas quitté des yeux depuis que je te serre dans les bras avec ce regard inquiet ! Le même que je porte à Élie quand un homme s'approche un peu trop près d'elle ! »

« Je... »

« Je me trompes ? »

« Non mais... »

« Mais ?... Écoute ma petite fille même si je ne parle pas souvent je suis très observateur et ce que je peux te dire c'est que cet homme tient beaucoup à toi ! Car tu vois, pendant que nous parlons, il te couve du regard... »

« Papa ! » le coupai-je gênée.

« Bon, je n'insiste pas mais j'espère que tu comptes au moins me présenter ce jeune homme ! »

« Ouais ! Bien sûr, comment voudrais-tu que je ne te présente pas l'homme que j'aime ! » repris-je taquine.

« Ah, j'avais vu juste alors ! »

« Arghhh ! Oui, Papa mais faudra que tu m'expliques depuis quand tu es devenu aussi clairvoyant ! »

« Demande à Élie ! » dit-il en haussant les épaules.

Je me tournai face à ma belle-mère qui avait, semble-t-il, porté une grande attention à notre échange. Elle me sourit et ouvrit ses bras dans lesquels je me jetai sans état d'âme. Elle resserra ses bras autour de moi en caressant mes cheveux et mon dos, avec la douceur d'une mère.

« Bella ! Je suis si heureuse de te revoir ! » murmura-t-elle.

« Moi aussi ! » répondis-je en me dégageant doucement de son étreinte.

« Comment vas-tu ? »

« Bien... très bien même ! »

« Et alors ce jeune homme ? »

Je me tournai face à Edward qui m'offrit, au même instant, un sourire discret. Il se balançait d'une jambe à l'autre en attendant que je daigne lui présenter mon père et Élisabeth.

« C'est Edward... et... »

« Je sais. Si tu nous présentais ce jeune homme qui semble très charmant ! » me dit-elle doucement en me prenant la main.

« Oui, venez » soufflai-je.

Je présentai mon père et Élie à Edward. Je restai figée lorsque je vis mon père serrer la main d'Edward tout en l'attirant dans une accolade virile. Mon père n'avait jamais eu une telle attitude envers les hommes qui étaient déjà venu à la maison, même Tyler n'avait jamais eu droit à un tel accueil. Mon père murmura quelque chose à l'oreille d'Edward puis riva son regard dans le sien tout en gardant une main sur son épaule. Je sentis les larmes monter car même si je savais au plus profond de moi que mon père serait heureux pour moi, je craignais sa réaction face à Edward. Mais je m'étais bien gardée de le dire à ce dernier au risque qu'il ne prenne, une fois de plus, le large.
Élie posa sa main sur mon épaule et m'offrit un sourire rassurant.

« Ton père est heureux et je dois avouer que moi aussi ! »

« ... » Ma gorge se serra et une larme coula le long de ma joue.

« Si on sortait d'ici et que tu nous faisais découvrir cette maison ! Ton père était fou d'inquiétude quand il a appris que tu avais une maison dont tu ne lui avais jamais parlé ! »

« ... » je hochai la tête en posant à nouveau mes yeux sur mon père et Edward.

Mon père se tourna alors vers moi. Edward posa un regard inquiet vers moi mais je le rassurai bien vite en lui souriant et en attrapant sa main que je serrai fortement.

« Bon ma petite fille, pas que je n'apprécie pas ce moment ! Mais vois-tu, nous sommes confinés dans un avion depuis plus de 10 heures et j'aimerai sortir de cet aéroport ! »

« Oui, on y va ! Par contre l'un de vous va devoir monter avec Edward et l'autre avec moi ! Un petit souci de place ! Comme j'ai dû déménager ! »

« Oui ce n'est pas un problème ! D'ailleurs jeune fille nous allons avoir une petite discussion au sujet de cette maison ! » dit mon père sur un ton autoritaire.

« Oui papa ! Bon... on y va ! » relançai-je.

« Oui on vous suit ! Élie, tu montes avec Bella ! Moi je rentre avec Edward ! » lança mon père joyeux.

« Comme tu veux ! » lui répondit Élie en le fixant droit dans les yeux le regard réprobateur.

Je vis Edward se tendre légèrement mais lorsque mon père passa son bras autour de ses épaules, j'ouvris la bouche de surprise.

« Papa ! » lui dis-je en le fixant droit dans les yeux afin de le mettre en garde par rapport à ce qu'il pourrait dire.

« Quoi ? »

« Ne... sois gentil s'il te plaît ! »

« Pourquoi ? Je ne vais pas le tuer si c'est ce qui t'inquiète ! » reprit-il sérieux ! « Edward et moi, nous allons juste apprendre à nous connaître ! Hein Edward ? » lui dit-il en le fixant.

« Bien sûr » s'étrangla Edward.

Edward resserra sa prise au niveau de ma main et je le sentis se tendre. Je commençai à m'inquiéter et je ne voulais pas qu'il parte une fois que nous serions arrivés à la maison. Je lui caressai la main doucement.

« Ne t'inquiète pas ! » lui chuchotai-je à l'oreille.

Il acquiesça de la tête mais son regard me disait le contraire. Je réfléchissais à la manière dont je pourrai échanger les places mais je n'en trouvai aucune. Nous arrivions près des voitures et alors que mon père aidait Élie pour mettre les valises dans le coffre d'Edward, je m'approchai de lui.

« Ça va aller ! Mon père veut juste apprendre à te connaître ! Ok ? »

« Ouais... ou bien me mettre en garde ou me demander te laisser tranquille ! »

« Edward, je te promets que mon père est heureux pour moi ! Ne t'inquiète pas ! »

« Si tu le dis ! » souffla-t-il.

Mon père accompagna Élie jusqu'à ma voiture garée deux places plus loin puis revint vers nous. 

« On y va ! »

« C'est parti » dis-je en offrant un sourire rassurant à Edward.

« Je te suis ! » lâcha Edward.

Je partis vers mon véhicule alors qu'Edward s'installa au volant de sa voiture. 

POV EDWARD

Je venais de monter dans le véhicule. Dire que j'étais tendu aurait été un doux euphémisme. J'étais sur le point d'exploser tellement la tension qui m'habitait était grande. Le père de Bella qui, après m'avoir salué gentiment, trop gentiment d'ailleurs en y repensant, dans le hall du terminal, avait souhaité faire le trajet avec moi. Je commençai à angoisser, me demandant ce qui l'avait motivé à vouloir faire ce trajet avec moi. Je sentais que les quarante-cinq minutes de trajet qui nous séparait de la maison allait être les plus longues de mon existence.

[ « Alone » - Jason Reeves ]

Je regardai la route en ayant les deux mains ancrées sur le volant. Je n'osai pas respirer de peur de troubler le silence oppressant qui avait envahi l'habitacle. 

« Alors Edward ! Comment est cette maison ? » me demanda-t-il en me faisant sursauter.

« … Euh... »

« Détends-toi mon garçon, je ne te conduis pas à l'abattoir ! Et puis c'est toi qui conduit de toutes façons ! » dit-il en riant sur la fin.

« Euh... oui, c'est vrai ! » lâchai-je en relâchant l'oxygène que j'avais emprisonné dès lors qu'il avait pris la parole.

« Je sais que tu tiens beaucoup à ma fille ! Faudrait que je sois aveugle pour ne pas le voir ! Et je pense qu'elle aussi ! Alors si elle est heureuse, je le suis aussi !... » continua-t-il « … Tu as l'air d'être quelqu'un de bien ! Je te ne connais pas suffisamment mais ma première impression est toujours la bonne ! » finit-il.

Je ne sus quoi lui répondre tellement j'étais surpris de ce qu'il venait de me dire. Malgré ses mots, je ne me détendis pas. J'attendais le moment où il reviendrait sur ses dires en me demandant de m'éloigner de sa fille.

« Donc ! Cette maison ? Elle est comment ? »

« Euh... bien ! » dis-je en jetant un coup d’œil vers lui.

« Bien ? C'est tout ? Ma fille m'annonce qu'elle veut que je vende l'appartement parce qu'elle préfère vivre dans cette maison qui apparemment est ce qui lui correspond et toi, tu me dis qu'elle est juste bien ! Dis m'en plus je t'en prie ! »

Je réfléchissais à toute vitesse en essayant de savoir ce que ma mère voudrait savoir au sujet de mon futur appartement. Je cherchais ce quelque chose qui aurait pour but de la rassurer.

« Que voulez-vous que je vous dise !... » commençai-je en haussant les épaules « … C'est une maison à Staten Island, dans un quartier calme et... ah oui, elle est toute proche de la baie ce qui fait qu'elle n'a que deux voisins, ce sont des familles, il me semble ! C'est un endroit agréable et reposant... » débitai-je avec le plus de calme possible même si ma voix tremblait quelque peu.

« Ah bah tu vois, tu en as des choses à dire sur cette maison ! » me dit-il en me faisant un clin d’œil.

Je priais pour que la discussion s'arrête là mais c'était mal connaître Mr Swan.

« Et toi, que fais-tu ? »

« Qu'est-ce... qu'est-ce que je fais ? » l'interrogeai-je en me demandant là où il voulait en venir.

« Dans la vie ! »

« Euh...Ah... et bien je suis patron d'un bar pas très loin de l'appartement de Bella ! »

« Ah ! C'est bien ! Et c'est quel genre de bar ! »

Je réalisai alors que l’interrogatoire d'un père venait de débuter. Je commençai à me sentir mal et tout un tas de choses se bouscula dans ma tête. Et si jamais je ne lui plaisais pas ? Et si jamais il réalisait que je n'étais pas assez bien pour sa fille ?
Je tentai de calmer ma respiration qui avait commencé à s'emballer. Ma vue se troubla, conséquence de la crise d'angoisse qui était en train d'émerger. Ce fut le père de Bella qui me sortit de mes songes. 

« Edward ! Gare-toi ! » cria-t-il avant de continuer plus calmement « Gare-toi sur le bas côté, s'il te plaît ! ».

Je réalisai alors que je roulais sur la voie d'en face. J'avais occulté l'endroit où je me trouvais et nous aurions pu avoir un accident. Mes mains et mes jambes commencèrent à trembler de manière incontrôlée. Maintenant c'était sûr, il allait me haïr mais je fis ce qu'il venait de me demander.

« Ouais... » soufflai-je alors que je dirigeais mon véhicule vers le bas côté.

Je stoppai le véhicule et en sortis comme si j'avais la mort aux trousses. Une fois dehors j'expirai et inspirai profondément pour tenter de me calmer. Le père de Bella sortit du véhicule et vint vers moi.

« Je suis désolé ! » commençai-je.

« Ne t'excuse pas ! On a évité l'accident ! Il est tard et il n'y pas beaucoup de voitures ! Viens par là ! Ne reste pas sur le bord de la route s'il te plaît ! Je ne voudrais pas devoir annoncer à ma fille que la personne qu'elle aime est allée, elle aussi, rejoindre sa mère ! »

« Mmmh » fut tout ce que je pus dire.

« Assis-toi et respire ! »

Je fis ce qu'il me demanda. Il prit place juste à côté de moi. Je le vis sortir une cigarette alors qu'il regardait les immeubles aux alentours. 

« Surtout, ne le dis pas à ma fille ! »

« ... » je le regardai en cherchant à comprendre de quoi il parlait.

« Pour la cigarette ! Sinon elle va me tuer ! » dit-il en me montrant la dite cigarette.

« Oh ! » lâchai-je.

« Ouais ! J'ai arrêté de fumer quand Bella a eu 18 ans ! Elle a tout fait pour que j'arrête et n'a pas hésité à user de tous les chantages possibles et inimaginables pour que je ne recommence pas ! Elle a même soudoyé mon coéquipier pour qu'il lui dise si jamais je fumais en cachette ! »

« … C'est... c'est tout à fait Bella ! » dis-je en souriant. 

J'imaginai parfaitement l'expression du visage de Bella lorsqu'elle devait mettre en place ces manigances ou réprimander son père.

« Oui comme tu dis ! » dit-il en riant aux éclats.

« ... » Je me calmai lentement. L'air frais de la nuit me fit du bien et mes muscles se détendirent en même temps que mes tremblements se calmaient.

« Je me souviendrai toujours du jour où elle a trouvé un paquet de cigarettes dans la poche d'une de mes vestes ! Ça faisait deux semaines que j'avais arrêté de fumer et...(rires) j'avais oublié ce paquet là ! Je n'avais pas mis cette veste depuis des mois et quand Bella a trouvé le paquet en voulant faire une machine ! Elle a hurlé dans toute la maison ! J'avais voulu sortir mais futée comme elle est, elle avait surgit juste devant la porte au moment où je m’apprêtais à l'ouvrir ! Elle était juste en face de moi, les bras croisés, à taper du pied lorsqu'elle m'a lâché, en me montrant le paquet, un « tu m'expliques ? » ! Mon dieu ce jour-là j'ai cru avoir rajeunit de 20 ans et c'est comme si j'avais eu ma mère en face de moi ! » finit-il en riant.

« ... »

« Tu t'imagines ! Te faire engueuler comme un gosse par ta propre fille ! »

« J'imagine bien sa tête par contre je n'ai pas d'enfants alors... »

« Oh mais vous en aurez ! Vous êtes jeunes, vous avez encore le temps ! »

« Si vous le dites ! »

Le silence se réinstalla. Monsieur Swan écrasa sa cigarette avec son pied puis souffla fortement avant d'attraper un chewing-gum dans la poche de sa veste. Cette discussion m'avait détendu et le père de Bella semblait à l'aise. Peut-être que je me faisais des idées et qu'en définitive, il m'appréciait réellement.

« Faut que tu arrêtes de te torturer l'esprit, fils ! »

« Hein ? » dis-je surpris de ses propos mais surtout du terme qu'il venait d'employer pour me désigner.

« Tu l'aimes ? »

« Oui, Monsieur ! »

« Bien mais par pitié pas Monsieur !  Ça me vieillit, je suis déjà assez vieux comme ça ! Appelle-moi Charlie, tu veux bien ! »

« Comme vous voulez, Mon...euh... Charlie ! »

« Bien ! C'est mieux ! »

« ... »

« Il va falloir que tu te détendes ! Tu veux que je conduise ? »

« Non ça ira ! » dis-je d'un souffle car je savais que conduire serait le meilleur moyen pour moi de garder un minimum de contrôle.

« Comme tu veux ! Mais sache que je ne suis pas là pour te juger ! Si ma fille t'a choisi c'est qu'elle a ses raisons et je suis heureux qu'elle se soit enfin décidée ! Elle refusait de s'attacher à qui que ce soit ! Mais bon on va pas en reparler ! Je pense que tu sais déjà ! »

« Oui en effet ! » dis-je.

« Donc, la seule chose que je te dirais, comme tout père le ferait d'ailleurs ! C'est de prendre soin d'elle et de l'aimer plus que ta propre vie ! Si jamais tu lui fais du mal, je n'aurais aucun scrupule à venir m'occuper de ton cas ! Entendu ? »

« Oui ! »

« Bon !... Le sujet est clos ! On va peut-être rentrer parce que sinon Bella va ameuter tous les hôpitaux de New-York pensant que nous avons eu un accident ! »

« D'accord ! »

« Allez en route ! Et puis je commence à avoir faim ! » dit-il en se levant.

Nous remontions en voiture. Je me sentais mieux et je pensais à ce que Bella m'avait dit plus tôt et souriais.

« Edward ? »

« Oui Mo... Charlie ! »

« Dis-moi que ma fille a fait des lasagnes ! »

« Oui ! » dis-je en riant devant l'expression enfantine de mon beau-père en assimilant ma réponse.

« Ça c'est trop chouette ! Parce que la bouffe brésilienne c'est bon ! Mais les lasagnes de ma fille c'est un pur délice ! Tu en as déjà goûté ? »

« Euh... non ? »

« Non ? »

« Non ! Désolé ! »

« Ah mais ma fille manque à tous ses devoirs ! Il va falloir qu'elle te nourrisse ! Parce que mon petit, tu as besoin de te requinquer après ce que vous avez vécu ! » dit-il.

Je me figeai. Comment avait-il pu savoir ce qu'ils nous étaient arrivés. Bella m'avait juré qu'elle ne lui en avait pas parlé. Je serrai fortement le volant, la crise d'angoisse commençant à poindre.

« On se détend, jeune homme ! »

« ... »

« Je suis au courant parce j'ai appelé Alice ! Bella m'a dit qu'elle s'était brouillée avec elle et j'ai voulu savoir pourquoi ! Je connais Alice depuis trois ans et je savais qu'elle me dirait ce que je voulais savoir ! »

« Oh » soufflai-je.

« Donc je sais ce qui l'a conduite à s'engueuler avec Bella ! Nous avons eu une petite discussion à ce sujet ! Elle est navrée d'avoir réagi comme ça et de s'être laissé influencer ! »

«... » Je ne sus quoi lui répondre puisque à cette époque là, je ne côtoyais pas encore Bella et même si j'avais assisté à leur engueulade, je ne m'en étais pas mêlée !

« Mais ma fille ne lui pardonnera pas ! Ça, elle l'a bien compris ! J'ai donc su que vous aviez eu des problèmes... ou plutôt que tu en as eu ! »

« Je... »

« C'est bon je suis au courant de toute l'histoire, j'ai gardé quelques contacts dans la police et on m'a tout expliqué ! Mais ne lui refait plus une frayeur de cet acabit là même si tu n'es aucunement responsable de la folie de cette fille ! C'est clair ? »

« Oui ! » soufflai-je de soulagement. Il ne m'en tenait pas rigueur et je lui en étais reconnaissant.

« Pas un mot à Bella ! Je ne veux pas gâcher les quelques jours que je vais passer avec vous deux ! D'accord ? »

« Je n'aime pas lui mentir, et puis je lui ai promis de ne rien lui cacher Charlie ! Je n'ai pas envie de la perdre à cause de ça ! »

« Tu ne la perdras pas t'en fait pas ! Je discuterai avec elle avant de partir comme ça tu ne n'auras pas à briser ta parole ! »

« Merci ! »

Le reste du trajet se fit plus ou moins en silence. Charlie me parla des exploits de Bella lorsqu'elle était enfant ce qui nous fit rire à plusieurs reprises. Il continua bien sûr à me poser des questions sur moi, mes passions, mes goûts et sur le procès qui devait s'ouvrir dans quelques semaines. Il m'avait dit qu'il reviendrait avec Élie, pendant cette période, pour nous soutenir même s'il savait que sa fille était une femme forte, elle n'en restait pas moins sa fille. L'amour et la dévotion que je pouvais entendre dans sa voix quand il me parlait de la femme que j'aime était touchante pour ne pas dire poignante. Cet homme était le père dont tout enfant pourrait rêver.

[ « Stranded » - Plumb]

Je garai le véhicule devant la maison de Bella. Son père sortit du véhicule et resta ébahi devant la façade. J'entendis alors la porte s'ouvrir et la voix de Bella retentir dans le silence de la nuit.

« Edward ? Papa ? »

« On est là Bella, calme-toi ! » dit Charlie à sa fille en s'approchant d'elle.

« J'étais morte d'inquiétude ! Ça fait plus d'une heure qu'on est arrivée avec Élie ! »

« J'ai eu besoin de m'arrêter ! J'ai été malade et on a fait une pause avec Edward ! Un truc que j'ai pas dû digérer ! » dit-il en me faisant un clin d’œil discret.

« Oh !  Ça va mieux ? »

« Ouais et je meurs de faim ! »

« Tu sens la cigarette ! » lâcha-t-elle en se reculant de son père.

Elle fixait son père les bras croisés. L'expression de son visage était unique. Un mélange de colère, de surprise et de détermination émanait d'elle. Je souris devant ce spectacle.

« Mais non ! »

« Papa, ne me mens pas ! Je te dis que tu sens la cigarette ! »

« C'est moi,... c'est moi qui ait fumé ! » lâchai-je en fixant le père de Bella.

Il me fit un léger signe de tête pour me remercier tandis que Bella me regarda l'air perplexe, me laissant imaginer qu'elle ne m'avait pas cru mais elle ne le fit pas remarquer.

« Désolée papa, mais tu sais que je n'aime pas que tu fumes ! Tu as arrêté parce que le médecin a dit que tu risquais d'avoir des problèmes respiratoires ! »

« Je sais ma puce ! »

Je me dirigeai vers le coffre et attrapai les valises pendant que Bella et son père entraient dans la maison.
Élie était assise dans le canapé et pendant que Bella la rejoignait avec son père, je lui fis signe que je montai les valises dans la chambre à l'étage. Elle m'offrit un sourire radieux avant de proposer à son père et Élie de s'installer à table.
Je redescendis quelques minutes plus tard et m'installai à table après avoir embrasser Bella. 

Le repas se passa dans la bonne humeur. Charlie et Élie nous parlèrent de leur séjour au Brésil. Ils semblaient avoir passés un excellent séjour et ramenaient avec eux des milliers de souvenirs. Bella était captivée par ce que son père lui racontait et je souris devant ce spectacle. Elle avait le coude posé sur la table, son menton calé dans la paume de sa main alors qu'elle fixait son père tout en souriant franchement. 
Je n'écoutai plus vraiment ce qui se disait, captivé par le magnifique visage de cette femme merveilleuse. Je plongeai dans mes souvenirs de la journée et ce fut Élie qui me sortit de mes songes en posant sa main sur mon bras.

« Edward ? »

Je regardai autour de moi et je ne pus que constater l'absence de Bella et Charlie.

« Pardon, j'étais perdu dans mes pensées ! Où sont-ils ? »

« Ne t'excuse pas ! Ils viennent de sortir, Charlie voulait parler avec sa fille au sujet de cette maison ! »

« Oh ! »

« Alors, Charlie n'a pas été trop dur avec toi dans la voiture ? »

« Euh... non... non c'est bon ! » dis-je en haussant les épaules.

« Je le savais ! Bella était inquiète pour toi ! C'est la première fois que je la voyais aussi inquiète ! Elle était prête à mettre son père dehors s'il n'avait pas été correct avec toi ! » dit-elle en riant.

« Ah... non tout s'est bien passé ! Disons qu'il a fait son travail de père ! »

« Oui, ça c'est bien lui ! »

Le silence se réinstalla. N'étant pas très à l'aise, je commençai à débarrasser la table.

« Je vais t'aider » fit Élie.

« Ce n'est pas la peine ! Je peux le faire ! Vous pouvez aller prendre une douche si vous voulez ! »

« Tu es sûr ? »

« Oui... oui, ne vous en faites pas ! »

« Bon, merci ! »

« De rien ! Je crois que Bella range ses serviettes dans le meuble situé sous le lavabo ! »

« Merci ! »

« De rien ! »

Je la vis s'éloigner et commençai à mettre la vaisselle dans l'évier.

« Oh Edward ? » entendis-je.

« Oui ? »

« Je... ne soyez pas intimidé par Charlie ou par moi ! Si Bella a choisi d'être avec vous, alors nous ne dirons rien ! Elle est assez grande pour faire ses choix et je pense que Charlie l'a bien compris ! Vous avez l'air d'être quelqu'un de bien ! Et... le seul conseil que je pourrais vous donner c'est de ne pas la fuir ! Bella est comment dire une femme qui paraît très forte en apparence mais qui a beaucoup souffert ! Sa peur d'aimer était encore, il y a peu de temps, bien ancrée en elle et je suis heureuse que vous ayez réussi à briser sa carapace car la jeune femme que j'ai vu aujourd'hui rayonne littéralement. Je crois ne l'avoir jamais vu aussi heureuse ! Alors... Merci » conclue-t-elle.

« Je... »

« Non ne dites rien, soyez heureux et c'est tout ce que nous vous demandons ! »

« D'ac... d'accord... »

« Bon je file, si Charlie et Bella reviennent je compte sur vous pour leur dire que je reviens ! »

« Pas de problème ! »

« A toute à l'heure ! »

« Oui ! »

Je l'entendis monter et repris mes tâches. Une fois que j'eus tout débarrassé et que la vaisselle fut nettoyée et rangée, je m'installai sur le canapé avec ma guitare. Bella et son père étaient toujours dehors et je me demandais de quoi ils pouvaient bien parler. Mes angoisses commencèrent à resurgir mais je tentai de me concentrer sur ma guitare afin de ne pas me laisser envahir par cette sensation déplaisante...

On se calme... ça c'est bien passé avec Charlie, non ?... bah oui... alors y aucune raison que ça change... Calme-toi... Joue... De toute façon, ils vont bien rentrer à un moment où un autre !... Ça sert à rien de paniquer puisque son père et sa belle-mère sont heureux pour vous... Alors vis bordel, aime-là et arrête de te poser trente six mille questions... 

Je jouais depuis un certain temps quand j'entendis Élie redescendre.

« Ils ne sont toujours pas rentrés ? » demanda-t-elle.

« Non ! »

« Il pleut dehors, ils vont attraper la mort ! »

« Ils sont à l'abri ! » dis-je « Il y a une sorte de véranda derrière ! » repris-je en désignant l'extérieur.

« Oh ! Dans ce cas ! Je vais aller me coucher ! Il est déjà plus de minuit et je commence à être fatiguée ! »

« D'accord ! Bonne nuit ! »

« Bonne nuit Edward ! »

Elle s'éloigna et je repensai soudain au fait que mes parents nous avaient invité le lendemain soir et je devais savoir s'ils viendraient.

« Oh j'ai quelque chose à vous demander ? »

« Oui ? »

« Je... mes parents nous ont invité demain soir pour dîner ! Et... vous êtes aussi invités ! Enfin si ça vous d... »

« Oh pas de problème, nous viendrons et puis ça sera l'occasion pour Charlie de rencontrer vos parents ! Et ne vous inquiétez pas il ne fera rien qui puisse vous mettre dans l'embarras ! »

« Ah... et bien merci ! Je préviendrai ma mère demain matin ! Je vous souhaite une bonne nuit Madame ! »

« Appelle-moi Élie, s'il te plaît ! Bonne nuit Edward ! » dit-elle alors qu'elle se trouvait au pied des escaliers.

« D'accord, merci...  Élie ! »

Elle me fit un sourire juste avant de monter à l'étage. Je soufflai de soulagement. Je repris ma guitare en main et grattai les quelques accords du morceau que j'avais composé cette après-midi. 

Je repensais à cette mélodie qui m'avait trotté dans la tête lors de notre retour de l'hôpital. Mais je devais avouer que ces notes résonnaient déjà dans ma tête depuis quelques jours. Pour une fois, je ne voulais pas retoucher à ce morceau car il reflétait parfaitement les émotions qui m'avaient traversé ces derniers jours. Je jouai doucement pour ne pas réveiller Élie tout en inscrivant les notes sur une de mes partitions quand mon téléphone vibra. Emmett.

« Alors frérot, je venais aux nouvelles ! La rencontre avec beau-papa s'est bien passée ? Et le rendez-vous chez le psy ? 
Donnes-moi de tes nouvelles, on s'inquiète avec Rosie ! 
Em' »

Je souris devant son message et entrepris de lui répondre.

« Hey ! Tout va bien ! Charlie est... je ne sais pas ! Gentil ? Je crois que c'est ça ! Mon RDV chez le psy, difficile mais inévitable j'y retourne lundi avec Bella ! On se voit demain chez les parents avec Bee, Charlie et Élie ! Embrasse Rose pour moi ! 
Ed' »

Quelques secondes plus tard le téléphone vibra à nouveau.

« Cool ! C'est une bonne chose si beau-papa t'apprécie, tu as tout gagné ! Pour le psy, je suis heureux ! Maman est avec moi, elle me dit que c'est pas la peine que tu l'appelles, venez vers 20h et ça sera bon ! Bonne nuit ! »

Je secouai ma tête en repensant à cette journée. Elle ne s'était pas si mal passée et je devais avouer que Bella avait raison concernant son père et sa belle-mère. Ils semblaient être des gens aimants, se souciant du bonheur de Bella. Mais à l'instant, j'espérais juste que son père ne soit pas trop dur envers elle en ce qui concerne cette maison. Je recommençai à jouer en espérant faire le moins de bruit possible pour ne pas empêcher Élie de se reposer.
Je sentis la fatigue prendre possession de mon corps au fur et à mesure que le temps s'écoulait et alors que je m'apprêtai à monter me coucher, la porte donnant sur le jardin s'ouvrit. Bella et son père pénétrèrent dans le salon. Ils souriaient l'un et l'autre et je fus immédiatement rassuré.

« Désolée, nous n'avons pas vu passé le temps ! » me dit Bella alors qu'elle se dirigeait vers moi.

« C'est pas grave ! Vous aviez des choses à vous dire ! »

« Ouais » souffla-t-elle.

« Élie est allée se coucher ? » demanda mon beau-père.

« Oui, elle... elle était fatiguée ! » répondis-je.

« Ça fait longtemps ? » reprit-il.

« Une petite heure je crois ! »

« Très bien ! Bella je peux prendre une douche ? »

« Oui, papa, les serviettes sont sous le lavabo ! »

« Merci ! Je vais aller me coucher ensuite alors je vous dis à demain les enfants ! » dit-il en venant embrasser sa fille puis me serrer l'épaule en me faisant un clin d’œil.

« Bonne nuit » dis-je.

« Bonne nuit papa ! »

Nous regardâmes Charlie monter les escaliers quand il se tourna vers nous.

« A quelle heure doit-on être chez tes parents, Edward ? »

« ... » je regardai Bella surpris.

« Je lui en ai parlé et il a accepté ! »

« Oh, j'en ai parlé à Élie aussi ! Euh... ma mère m'a dit vers 20h donc... »

« Parfait ! A demain alors ! »

« A demain » dîmes-nous.

Je me retrouvai dans le salon juste avec Bella. La première chose que je fis, fut de la serrer dans mes bras juste avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Je n'avais pas pu savourer la douceur de ses lèvres ni la sentir contre moi depuis des heures et je profitai donc de cet instant pour combler ce manque.


POV BELLA

Edward me serrait fort dans ses bras et je me laissai aller dans cette étreinte réconfortante. Je levai les yeux vers lui et déposai un baiser sur sa bouche. J'en avais eu envie depuis qu'ils étaient rentrés avec mon père mais ce dernier avait souhaité me parler. Je n'avais pas pu refuser.

J'avais passé près de trois heures dehors avec lui. Il m'avait fait part de son inquiétude quand à cette maison mais il me rassura aussitôt en me disant que celle-ci semblait être un lieu idéal pour un couple en quête de calme. J'avais ri devant son attitude. Il avait essayé de jouer le père autoritaire mais sans succès et il avait éclaté de rire quand il s'est rendu compte que cette attitude n'était pas faite pour lui.

Nous avions parlé d'Edward et d'Alice. Il m'avait avoué l'avoir appelé. Je n'avais pas été très conciliante lorsqu'il m'avait fait cet aveu mais je m'étais vite ravisé quand il m'avait exposé les raisons qui l'avaient poussé à le faire. Il appréciait Edward et espérait que ce dernier se détende un peu plus en sa présence. Je n'avais pas pu m'empêcher de lui expliquer les raisons de cette tension. Il m'avait alors dit qu'il tenterait à nouveau une approche afin qu'Edward puisse lui faire confiance. Il était heureux pour nous et n'avait aucun doute concernant le bonheur que j'éprouvais en sa présence.

Plongée dans mes pensées, ce fut Edward qui me sortit de mes songes en m'attrapant dans ses bras.

« Edward ? »

« Quoi ? » dit-il l'air taquin.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

« Et bien ça se voit, je te porte jusqu'à notre chambre ! »

« Non, repose-moi s'il te plaît ! » dis-je.

« Non » dit-il en me serrant plus contre lui.

Il m'offrit un sourire étincelant juste avant de m'embrasser langoureusement. Je savourais ce baiser tout en agrippant sa chemise afin de l'attirer un peu plus vers moi. Lorsque nous nous écartions, il déposa un baiser sur mon front et je fis glisser mes bras autour de son cou. Je commençai à caresser les cheveux situés à la base de sa nuque pendant qu'il nous montait à l'étage.

Il n'y avait pas un bruit, mon père devait déjà être couché. Edward me déposa sur le lit puis retourna fermer la porte. 

« Bella ? »

« Mmmh » répondis-je alors que je fixai plafond.

« Ça va mon cœur ? »

« Très bien ! Et toi ? »

« Ça va ! » 

[ « Our Farewell » - BrunuhVille ]

Je me redressai sur le lit pendant qu'Edward s'allongea à côté de moi. Je me tournai calant ma tête dans ma paume.

« Ça c'est bien passé avec mon père ? » demandai-je.

« Mmmh ! »

« Je suis au courant qu'il a appelé Alice ! »

« Oh » fit-il en me dévisageant.

« Je sais que mon père t'en a parlé ! »

« Oui ! Je... je ne voulais pas te mentir alors ! » fit-il en soufflant.

Il riva à nouveau son regard au plafond.

« Edward, je... tu sembles ailleurs ? »

« Non, je suis juste fatigué ! »

« Oh... on va aller se coucher alors ! »

« Mmmh bonne idée ! »

Je me levai pour aller à la salle de bains mais je fus retenu par deux bras au moment même où je posai ma main sur la poignée de porte de ma chambre.

« Je t'aime » susurra-t-il.

« Moi aussi ! »

« Je... tout c'est bien passé avec ton père et... avec Élie aussi ! Je ne sais pas quoi en penser... en fait ! Je m'attends à ce que ça dégénère à un moment ou à un autre ! » dit-il juste avant de déposer un baiser sur mon épaule et de resserrer sa prise autour de ma taille.

Je me tournai doucement pour me mettre face à lui. Je rivai mes yeux aux siens afin qu'il puisse assimiler ce que j'allais lui dire, une fois de plus.

« Edward, Élie et mon père t'adorent ! Ils ne te connaissent pas encore mais ils ne rêvent que de ça ! Ils veulent connaître celui qui a réussi à faire briller à nouveau les yeux de leur fille ou belle-fille. Mon père est complètement sous ton charme car tu as redonné le sourire à sa fille unique ! Alors ne réfléchis pas et fais leur confiance, ils ne changeront pas d'avis ! Sois-en sûr ! »

« Mmmh »

« Edward ? »

« D'accord ! » abdiqua-t-il.

« Merci » dis-je avant de déposer mes lèvres sur les siennes.

« Si tu savais à quel point je t'aime ! » chuchota-t-il en plongeant son visage dans mon cou.

« Moi aussi, allez on va se coucher ! »

« Ok ! »

« Je vais à la salle de bains, tu veux un comprimé pour la nuit ? »

« Je n'en sais rien ! »

« Tu veux essayer sans ? »

« Mmmh ! J'aimerai bien ! »

« D'accord, je reviens ! »

« Je t'attends dans le lit ! » dit-il en souriant le regard brillant.

« Je vais faire vite alors » dis-je taquine.

Je partis rapidement dans la salle de bains. Je me changeai et retournai dans la chambre. 

Deux bougies scintillaient sur ma commode. La vision divine du torse d'Edward seulement éclairé par ces flots lumineux réveilla mes envies de lui. Il était allongé dans le lit, le drap recouvrant ses jambes. Il était face à moi et ses yeux me détaillaient d'une manière si sensuelle que je dus gémir. Je me demandai si je serai un jour rassasié de lui. Probablement jamais. Je souris en le regardant. Il semblait détendu malgré la journée éprouvante qu'il venait de vivre et cela me rassura quelque peu.

Je m'approchai doucement du lit et le plus lentement possible je me glissais dans ses bras. Il vint alors déposer plusieurs baisers dans mon cou, sur mon visage juste avant de prendre possession de ma bouche. Quant à ses mains, elles n'étaient pas en reste puisqu'elles parcoururent ma peau créant des milliers de décharges électriques dans tout mon corps. Mes mains prirent alors d'assaut sa peau me délectant de chaque centimètre et collant mon corps toujours plus près du sien. C'était comme si ce dernier avait besoin de ce contact pour vivre. La sensation était euphorisante. 
Je pouvais le sentir partout sur moi et pour rien au monde je ne voulais me détacher de lui. Tous ses gestes, toutes ses caresses, tous ses baisers se déversaient sur moi remplissant mon cœur et mon corps d'amour et de tendresse. Il me fit l'amour avec une infinie douceur me noyant dans les affres du désir. 

Après une ultime étreinte, nous nous endormîmes dans les bras l'un de l'autre, comblés et heureux d'être ensemble.

Je me réveillai alors que les premières lueurs du jour pointaient à l'horizon. Edward dormait paisiblement. Sa nuit avait été calme et j'en fus ravie. Mes yeux détaillèrent les traits fins de son visage pendant que ma main trouva le chemin de ses cheveux. Je les lui caressai doucement espérant ne pas le réveiller. Son bras était posé sur ma taille tandis que sa main était plaquée sur mes reins. Je déposai un léger baiser sur son front ce qui lui fit resserrer sa prise autour de moi. La sensation de sa main qui glissait sur ma peau me donna des frissons.

« Bella » murmura-t-il.

Je posai mon regard sur son visage craignant de l'avoir réveillé mais il dormait encore profondément. Il devait surement rêver. J'osai espérer que ces rêves eurent été agréables pour une fois. Nous avions rendez-vous lundi chez le psy, et j'étais heureuse qu'il m'ait demandé de l'accompagner. 

Le soleil commençait à traverser les voilages venant illuminer les traits voluptueux de l'homme que j'aimais. Ce spectacle parfait de son corps sous les rayons du soleil associé à la beauté de son visage endormi firent accélérer les battements de mon cœur. Cet homme était mien et cette douce pensée créa une agréable sensation de bonheur faisant exploser des milliers de bulles dans tout mon corps. Mon père avait raison, en sa présence, je rayonnais et ce que je ressentais pour lui était si fort que je ne pus m'empêcher de sourire en repensant aux mots qu'il m'avait dit hier soir. « Si tu savais à quel point je t'aime »

« Et moi donc ! » soufflai-je pour moi-même.

Bien calée dans ses bras, je n'avais nullement envie de bouger. La sensation de paix qui m'habitait quand j'étais dans ses bras était si forte que je ne me voyais nulle part ailleurs qu'auprès de lui. J'espérais qu'il en était de même pour lui mais les efforts qu'il avait fait pour moi depuis deux jours, ne me laissait aucun doute et c'est une des raisons pour lesquelles je ne l'abandonnerai pas. Il avait accepté de parler de lui et de ses craintes et je devais donc être, pour lui, un soutien sans faille quitte à lui répéter encore et encore qu'il était tout pour moi. 
C'est sur ses pensées que je dus me rendormir car je fus réveillée par de douces caresses. 

Lorsque j'ouvris les yeux, je tombai sur les deux plus beaux yeux que la terre m'ait été donné de voir.

« B'jour » murmurai-je.

« Bonjour mon amour. »

« Mmmh, je veux que chacun de mes réveils soient aussi doux que celui-là ! » dis-je en me rapprochant plus près de lui de telle sorte à poser ma tête sur son torse et de glisser mes mains sur sa peau chaude et satinée.

« Mmmh, je suis d'accord » reprit-il en me serrant plus fortement.

« Il est quelle heure ? » demandai-je.

« 9h30 »

« Oh... Tu as bien dormi ? »

« Très bien... je... ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi en fait ! »

« Je suis heureuse que tu aies pu te reposer ! »

« Moi aussi ! » dit-il en déposant un baiser dans mes cheveux.

Nous restâmes dans les bras l'un de l'autre un long moment, savourant l'instant. Il n'y avait nullement besoin de mots, nos gestes s'exprimant pour nous. Des caresses, des baisers, des souffles suffisaient à exprimer la bulle de bien-être qui nous entourait depuis le réveil tout autant que les sentiments que nous éprouvions l'un envers l'autre. 

[ « In Loving Memory » - Alter Bridge ]

Nous nous étions levés dès que nous avions entendu les bruits de pas de Charlie et d'Élie. Nous avions pris, tous ensemble, le petit déjeuner sur le perron situé face à la baie. Mon père mis à l'aise Edward très rapidement et pour la première fois depuis des jours, je vis sur son visage un véritable sourire qui illumina tout son visage. Mon cœur se gonfla devant cette vision divine. Mon père proposa à Edward d'aller se promener dans le quartier « pour être rassuré » avait-il dit. Élie et moi avions ri face à cette remarque car nous savions, toutes les deux, qu'il souhaitait par dessus tout qu'Edward lui fasse confiance. Charlie était un excellent père malgré les erreurs qu'il avait pu commettre au moment du décès de ma mère. Il n'aimait pas que les gens qu'il apprécie ne soit pas totalement en confiance avec lui et c'est la raison pour laquelle, il avait tenu à passer un moment avec mon petit-ami. 

Nous les regardâmes quitter la maison puis Élie me proposa de discuter un peu. Je ne me fis pas priée. Nous nous installâmes sur la balancelle après avoir rangée le petit déjeuner. 

« Alors ma puce, comment vas-tu ? »

« Bien, je dois dire que je ne me suis jamais sentie aussi bien ! Tout n'a pas été rose cette semaine passée mais je ne veux plus y penser en fait ! Je veux être heureuse et aujourd'hui je le suis ! » repris-je.

« Ça se voit ! Tu es radieuse et il me semble ne t'avoir jamais vu si heureuse ! »

« Oui ! » soufflai-je en repensant à la raison de mon bonheur. Edward.

« C'est un gentil jeune homme ! Mais il semble qu'il n'ait pas beaucoup confiance en lui, je me trompe ? »

« Non, effectivement ! Puis avec ce qu'il s'est passé avec... Tanya... ça n'a certainement pas arrangé les choses ! Je croyais que ça irait mais je me suis trompée ! »

« Tu ne pouvais pas savoir ! Tous les gens ne réagissent pas de la même façon dans ces cas-là ! » reprit-elle.

« Je sais mais quand cette folle a débarqué chez lui et qu'elle l'a blessé... je... j'ai cru le perdre et la douleur que j'ai ressenti à ce moment-là était insupportable ! »

« J'imagine, toi qui était persuadée que tu portais malheur aux gens que tu aimais ! »

« Mmmh mais... c'est aussi ce qui m'a décidé à franchir le cap... je veux dire Edward a fait beaucoup d'efforts pour que je revienne auprès de lui... et je... j'ai voulu tout refuser, nier ce que je ressentais mais... » dis-je alors que je revivais chaque instant.

Je sentis les larmes monter mais je les repoussai en repensant au bonheur que je ressentais aujourd'hui.

« Mais ? »

« Mais... c'est bizarre la relation que nous avons eu au départ... la première fois que nous avons été proches... je... j'avais l'impression de revivre ma relation avec ma mère ! Tu sais quand tu n'as pas besoin de mots pour comprendre l'autre ! »

« Oui, je vois très bien de quoi tu parles ! C'est pareil avec ton père ! Mais dis-moi, tu viens de dire que tu le connaissais avant que vous ne deveniez un couple ? »

« Euh... ouais mais n'en parle pas à papa, je ne voudrais pas qu'il se ravise vis à vis d'Edward, d'accord ? »

« Promis ! Mais raconte-moi ! »

Je lui expliquai les circonstances de notre rencontre et tout ce qu'Edward avait fait pour tenter de me faire revenir auprès de lui. 

« Et bien ce jeune homme n'a pas lésiné sur les moyens ! C'est aussi un très bon moyen pour montrer que cette personne est importante pour nous, tu ne crois pas ? »

« Oui c'est vrai mais je le savais... je crois que je l'ai toujours su en fait mais tu sais comment je suis ! »

« Oh que oui... têtue comme ton père ! » dit-elle en riant.

Nous continuâmes de discuter un long moment quand je vis Rosalie et Emmett arriver par le jardin. Folle de joie de les voir tous les deux je courus vers eux. Emmett m'attrapa au vol, me soulevant pour me faire un énorme câlin.

« Emmett ! » soufflai-je « Je suis heureuse de te voir ! »

« Moi aussi Bee ! » dit-il.

« Bonjour Bella » fit Rosalie.

« Bonjour ma belle ! » lui dis-je avant de l'étreindre elle aussi.

« Tu vas bien ? » me demanda-t-elle.

« Oui, je ne pourrais pas être plus heureuse ! » lâchai-je.

Un raclement de gorge nous sortit de notre échange.

« Oh pardon ! Rosalie, Emmett, je vous présente Élie, Élie voici Rose et Emmett ma meilleure amie et le frère d'Edward ! » dis-je.

« Enchanté » dirent Rose et Em' d'une même voix en serrant tour à tour la main de ma belle-mère.

« Moi de même » répondit-elle.

« Mon frère est là ? » me demanda Em'.

« Non, il est parti faire un tour avec mon père en fait !! » repris-je.

« Oh ! »

« Non, Em' t'inquiète pas ! Mon père est... comment dire... » commençai-je.

« Têtu ! Il veut qu'Edward ait confiance en lui ! » reprit Élisabeth à ma place.

« Et bien bonne chance à lui ! » lâcha Em en riant.

« Oui, en fait Madame, mon beau-frère est comment vous expliquer... timide pour ne pas dire renfermé sur lui-même ! Il ne se livre que rarement et quant à la confiance, il ne la donne quasiment jamais ! Cette jeune fille ici présente est l'une des rares personnes a qui mon beau-frère s'est confié et une des rares à savoir comment y faire avec lui ! » reprit Rose en me désignant.

« Oh ! Et bien nous allons vite savoir comment ça c'est passé puisque les voilà tous les deux ! » lâcha ma belle-mère.

Nous tournâmes la tête vers Edward et Charlie. Edward avait le sourire et mon père le tenait près de lui puisqu'il avait passé son bras autour de ses épaules. Lorsqu'ils réalisèrent que nous les observions, ils s'interrompirent et nous dévisagèrent un à un.
Je fis les présentations et nous prîmes place sous le perron. Edward m'aida à servir des boissons à chacun de nos invités. Pendant que nous avions préparé les verres de chacun, je l'avais interrogé sur cette ballade. Mais à regret il ne m'avait dit que le strict minimum c'est à dire que tout c'était bien passé et que mon père était surprenant. Je rageai de ne pas en savoir plus mais en même temps heureuse car Edward semblait désormais totalement détendu.

Nous passâmes l'après-midi à discuter. Emmett nous raconta quelques anecdotes sur le retour de ses parents et n'arrêta pas d'interroger mon père sur mes exploits enfantins. Je râlai à chaque fois que mon père ouvrait la bouche pour raconter les bêtises que j'avais pu faire enfant. Comme la fois, où ma mère avait oublié un pot de peinture sur une étagère et qu'en voulant l'attrapé, je me l'étais renversé sur moi. J'avais été recouverte de peinture ocre qui bien entendu avait maculé le sol. Mon père m'avait fait poncer le sol du bureau à la main et ma maladresse enfantine avait encore frappé puisque j'avais réussi à me blesser avec l'arête de la feuille de papier ponce entraînant un passage aux urgences ainsi que la pose de quatre points de suture.

« Vous plaisantez ! » lâcha Em' suite à l'histoire que venais de raconter mon père.

« Non ! Sa mère était folle de rage ! Elle m'a fait la tête pendant presque une semaine à cause de ça ! » reprit mon père.

« En même temps, qu'est-ce que j'y pouvais, moi ! C'était pas ma faute si maman avait laissé le pot plein ! » repris-je.

« Sacré Bella ! J'aurai aimé te voir recouverte de peinture ! » dit Em'.

« Gnagnagna ! » répondis-je en tirant la langue.

« Mais j'ai des photos à la maison en y pensant ! » rajouta mon père.

« Papa ! » hurlai-je.

« Ma fille des photos y en a pleins la maison ! Ta mère t'as aussi prise en photo, la fois où elle a voulu te couper les cheveux ! » dit-il en riant.

« Qu... Hein ?... Non ? »

« Si ! »

L'ensemble du groupe éclata de rire devant ma tête déconfite suite au souvenir de ce jour-là.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda Emmett à mon père.

« Non papa, tu ne dis rien ! » le coupai-je avant qu'il n'ouvre la bouche.

Edward se retenait de rire à côté de moi alors que Rose, Emmett et Élie fixaient mon père dans l'attente qu'il poursuive son histoire.

« Bella ! C'est pas si dramatique que ça ! Elle avait quatorze ans et elle voulait se faire couper les cheveux ! Un carré plongeant avait-elle dit à l'époque !  Et sa mère a voulu le lui faire sauf qu'elle e... »

« Papa ! » le coupai-je.

« Bella, c'est pas drôle si on ne peut pas savoir ! Ça ne doit pas être si dramatique que ça ! » reprit Rose.

« Oh que si » lâcha mon père avant d'éclater de rire.

« Papa ! » dis-je « S'il te plaît ! J'en assez pris par les copains de classe à l'époque ! »

Je voyais les autres qui attendaient avec impatience la suite du récit de mon père. De dépit je m'enfonçais au fond de mon fauteuil sachant pertinemment qu'il allait poursuivre sa narration. Edward se saisit alors de ma main et se pencha vers moi.

« Tu devais être adorable malgré tout ! » chuchota-t-il au creux de mon oreille avant de déposer un baiser sur ma tempe.

« Mmmmh » répondis-je vexée par ce moment humiliant que mon père me faisait revivre.

« Donc, sa mère lui a tellement mal coupé les cheveux que nous avons tout de même dû aller chez le coiffeur ! Malheureusement, la coiffeuse n'a rien pu rattraper, et Bella a eu les cheveux très court... pour ne pas dire très très court ! »

« En brosse tu veux dire ! » lâchai-je énervée.

Emmett se plia en deux de rire tandis que Rose et Élie pouffaient en essayant de masquer leurs hilarités derrières leurs mains.

Edward resserra sa prise sur ma main et déposa à nouveau un baiser sur ma tempe après m'avoir attiré vers lui. Quand je tournai ma tête vers lui, je le vis sourire. Je me mis à bouder pour la forme car lui aussi trouvait ça apparemment très drôle sauf qu'à l'époque les railleries de mes camarades m'avaient blessées.
C'est ainsi que je passai l'après-midi la plus humiliante de toute mon existence puisque mon père raconta les unes après les autres les exploits de ma jeunesse.

Vers 18h, nous décidâmes de nous préparer car nous devions être chez Carlisle et Esmée deux heures plus tard.

Le repas chez les parents d'Edward se passa agréablement. Nous eûmes de nouveau droit aux exploits enfantins de chacun de nous. J'avais adoré voir la tête d'Emmett quand son père raconta au mien les bêtises que ce dernier avait pu faire. Je n'avais pas pu m'empêcher de rire lorsque son père nous avait raconté la fois où Emmett était ressorti de la salle de bains les cheveux orange. Il avait voulu faire une blague à son frère en mettant du sel dans son chocolat chaud et Edward s'était vengé en mettant du colorant dans son shampoing. Il avait fallu plus d'un mois pour que toute trace de couleur disparaisse de ses cheveux. 

Mon père et Élie s'étaient très bien entendus avec les parents de mon petit-ami et j'en étais vraiment heureuse. Carlisle et Esmée les avaient invités à venir chez eux pendant le procès qui devrait débuter dans moins de trois semaines maintenant. Même si j'angoissai au sujet du procès, je fus rassurer de voir que nos parents respectifs seraient présents à nos côtés. 

Nous étions en train de discuter confortablement installés dans le canapé du salon des parents d'Edward quand son téléphone sonna. Il s'éloigna de nous. Je le regardai se diriger vers la fenêtre me demandant qui pouvait bien le joindre un samedi à une heure si tardive.

Il était désormais sur la terrasse à l'extérieur et mon regard n'arrivait pas à se détacher de lui. Je le voyais faire les cents pas et se tirer les cheveux avec une de ses mains, signe qu'il était anxieux. Inquiète, je me levai sous les regards soucieux de notre famille et me dirigeai vers Edward.

J'ouvris la porte fenêtre et sortis.

« Non, je ne veux pas ! » l'entendis-je dire la voix tremblotante.

« ... »

« Est-ce que c'est vraiment nécessaire ! Je veux dire... je n'ai pas envie de la voir ! »

Je m'approchai de lui et glissai mes mains autour de sa taille. Il sursauta et se tourna face à moi. Quand il réalisa qu'il s'agissait de moi, il m'attira vers lui, me serrant plus fort que d'habitude. J'entendais une voix dans le téléphone mais je ne comprenais pas ce que cette personne racontait. Edward souffla et son corps se mit à trembler. Je tentai de l'apaiser en lui caressant le dos et le bras, tout en déposant des baisers sur sa chemise.

« Je comprends mais... »

« ... »

« Oui, bien sûr ! Mercredi à 15h j'y serais mais je vous préviens, il est hors de questions que je la rencontre ! »

« ... »

« Quelqu'un peut-il m'accompagner !»

« ... »

« Très bien ! Merci ! »

« ... »

« Bonne soirée ! »

Il raccrocha son téléphone et plongea sa tête dans mon cou me serrant violemment contre lui. Je le sentis pleurer alors que des spasmes reprenaient peu à peu possession de son corps.

« Edward, tout va bien, je suis là ! »

« ... »

« Edward ? Parle-moi ! Qui était-ce ? »

« Je ne veux pas la voir ! » murmura-t-il.

« Qui ? Edward, qui tu ne veux pas voir ! » dis-je en le détachant de moi légèrement avant de prendre son visage en coupe.

Je plongeai mes yeux dans les siens. Il avait les yeux baignés de larmes.

« Edward ? »

« Tanya ! » lâcha-t-il avant de baisser à nouveau les yeux.

Je me figeai de surprise. Comment ? Pourquoi ? 

« Tanya ? … Mais... qui était au téléphone ? »

« Mon... mon avocat ! Elle a demandé à me voir et son avocat a organisé un rendez-vous ! » lâcha-t-il avant de me serrer contre lui.

« Mais personne ne peut t'y obliger n'est-ce pas ? »

« Non mais j'ai dis que je serais au cabinet de mon avocat mercredi pour organiser ce rendez-vous ! Il n'est pas trop d'accord non plus mais il paraît que l'avocat de Tanya est prêt à faire une demande de conciliation auprès du juge !»

« Pardon ? »

« Ouais » souffla-t-il « En fait, elle accepterait la peine demandée par mon avocat et le tien sans qu'on soit obligé de passer au tribunal si j'accepte de la voir ! »

« Oh ! »

« Mais je n'en ai pas envie ! »

« Edward peut-être que ça serait mieux qu'un procès qui risque de durer longtemps, tu ne crois pas ? »

« Je sais mais... » commença-t-il « … mais je... tu accepterais de m'accompagner... je veux dire d'être présente avec moi ? »

« Si tu veux ! » soufflai-je.

« Si jamais il refuse, je n'irai pas la voir de toute façons ! »

« D'accord ! Écoute fais comme tu le sens d'accord ? C'est toi qui sait ce qui est le mieux pour toi... et quoi qu'il arrive si je peux venir je serais là ! »

« Merci ! »

Je sentais que ce moment ne serait pas encore très agréable et que la rencontre entre Edward et Tanya risquait d'avoir des conséquences. Je devais également avouer que j'ignorais quelle serait ma réaction face à elle. En y réfléchissant bien, il faudrait que j'en parle avec mon psy car je ne voulais pas exploser face à elle mais soutenir l'homme que j'aime.

« Bella ? » murmura-t-il.

« Oui ? »

« Je... si tu ne veux pas c'est pas grave je demanderai à Emmett ! »

« Non » claquai-je « Non... c'est bon ! On en parlera au psy lundi d'accord ? »

« Ok ! »

« Tu es sûr de toi... je sais que c'est peut-être ce qu'il y a de mieux mais si tu ne le sens pas, refuse d'accord ? »

« Mmmh... tu as raison ça sera forcément mieux qu'un long procès ! »

« Je le pense aussi ! »

Edward plongea sa tête dans le creux de mon cou et tandis que je caressais son dos, il déposa quelques baisers sur ma peau, procurant à chaque contact quelques frissons très agréables.

« Merci d'être là ! Je sais pas si... » murmura-t-il dans mon cou.

« C'est rien! On va rejoindre les autres ! Tu veux leur en parler ? »

« Non... je préfère pas, enfin pas dans l'immédiat ! »

« D'accord ! Allez-viens ! » lui dis-je ne l'entraînant à ma suite.

« Je... deux minutes j'arrive... je voudrais... »

« Je reste avec toi ! Viens » lui dis-je.

J'attrapai sa main et entrelaçai mes doigts aux siens avant de nous diriger vers le jardin. Je m'assis au pied de l'arbre, où j'avais discuté avec lui la première fois où j'étais venue ici, et le fis s'installer entre mes jambes. Je glissai mes mains autour de sa taille et il déposa sa tête sur mon épaule. Je déposai un baiser sur sa tempe tout en caressant ses bras, ses mains et son torse. Nous restâmes au calme pendant un long moment. 

Au bout d'un certain temps, il se leva et m'entraîna vers l'intérieur non sans m'avoir embrassé. Une fois à l'intérieur, nous retrouvâmes les autres. Aucun d'eux ne posa de questions même si mon père m'interrogea du regard. Je lui fis signe que tout allait bien et il n'insista pas.

Les discussions reprirent sur le voyage de Carlisle et Esmée qui nous montrèrent chacune des photos qu'ils avaient prises lors de leur voyage. Mon père et Esmée commencèrent à parler du Brésil et ma belle-mère semblait passionnée par ce que lui narrait mon père. Edward m'avait attiré près de lui et j'observais nos familles interagir dans le creux des bras de mon petit-ami. Puis quelques heures plus tard, nous reprîmes le chemin de notre maison. Mon père et Élie devaient repartir le surlendemain et mon père voulait que nous puissions profiter de ce dernier jours tous ensemble. Edward avait alors proposé d'aller au MOMA et ils avaient accepté.

C'est ainsi que le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous partîmes avec mon père et Élie pour une ballade au cœur de la grande Pomme.

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Stephenie MEYER et l'histoire m'appartient...

3 commentaires :

  1. Oh c'est fort en émotions... Je suis contente de lire toute l'intelligence de chacun.
    Les rencontres fille/père, Parents d'Edward et de Bella avec tous sont parfaites.
    Je crains an revanche la suite avec Tanya... ça pas être beau à voir, ça c'est sûr !!!
    Heureuse que ce chapitre dans l'ensemble se termine bien. J'ai hâte de lire la suite... comme toujours.
    Bises. A très bientôt.
    Chrys

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    1. Coucou!!

      Merci pour ton message.... oui l'intelligence je n'en attendais pas moins en fait!!! je voulais des gens simples et qui ne jugent pas... des parents comme j'aurai aimé en avoir... pour la suite avec Tanya pas d'inquiétude outre mesure... la boucle sera bouclée si je puis dire!!
      La suite quand je pourrais mais pas avant le 25... c'est sûr!!
      Bisous
      Mary

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  2. hâtes de lire la suite,
    a bientôt
    biz
    Bree

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