Chapitre Onze


« One forgives to the degree that one loves. »
Francois de La Rochefoucauld

« On pardonne à la mesure que l'on aime. »
François de La Rochefoucauld 

POV EDWARD

An End Has A Start » - Editors]

Mercredi matin. Je venais de me lever et j'étais bien décidé à faire ce qu'il fallait pour reconquérir Bella. Et pour cela il fallait qu'elle accepte que je vienne à la place d'Emmett pour le vernissage de Nahuel. Cela me permettrait de pouvoir l'approcher à nouveau et lui démontrer ce que je ressentais pour elle. Je ne me leurrais pas, je savais qu'elle ne me laisserait pas l'approcher facilement mais je devais tout tenter. Emmett et surtout Rosalie m'avaient dit que tout était possible alors je voulais y croire. Et j'avais dix jours pour réussir !
Je commençais par prendre une douche puis m'habillais afin de me rendre dans une librairie qui se trouvait près de chez moi.
Arrivé à la librairie, je demandais au vendeur trois livres que j'avais préalablement choisi. Une fois ces trois livres achetés, il me restait à me rendre chez mon amie, Maria. Après avoir commandé ce dont j'avais besoin, elle accepta de livrer avec ma commande mes trois livres aux diverses dates que nous avions fixées. Je lui avais expliqué que je lui amènerai le reste au fur et à mesure et elle fut ravie de m'aider. Elle allait confier la livraison à un de ses meilleurs employés.
Une fois parti de chez Maria, je me dirigeais vers la papeterie la plus proche afin d'acheter des cartes qui serviraient à accompagner ma surprise. 
Une fois que tout fut fait, je rentrais chez moi afin de déposer mes articles et de préparer ce que Maria devrait livrer à Bella le lendemain.
J'allumais mon ordinateur et me mettais à la recherche du contenu pour mes cartes. Je voulais que cela soit original et surtout que cela reflète correctement ce que je pouvais ressentir pour elle.
Une fois mes recherches terminées, je décidais de partir pour le bar. Montant dans la voiture, il me fallut à peine quelques minutes pour arriver devant l'établissement. Emmett et Jazz étaient déjà là. 

« Hey frérot, tu vas bien ? » me demanda Emmett alors que j'arrivais devant le comptoir.

« Ouais ça va ! »

« Bah ça se voit ! Toi tu sembles heureux ! Y a-t-il quelque chose de nouveau que je devrais savoir ? »

« Ouais ! J'ai préparé mon cadeau pour Bella, j'espère juste que ça lui plaira ! »

« Y a pas de raison ! »

« Ben on verra ! Hein, je ne préfère pas trop espérer pour éviter de me prendre une claque violente en pleine face si tu vois ce que je veux dire ! »

« Bah, si tu veux, je pourrais te dire ce qu'elle en pense » intervint Jasper.

« Non Jazz, c'est gentil mais je ne veux pas te mêler à ça surtout si tu vis chez elle ! »

« Mais t'es con ou quoi ! Jazz te propose de te dire comment elle aura réagi et toi tu refuses ? » reprit Emmett.

« C'est pas ça Em', mais elle m'a clairement fait comprendre qu'elle ne voulait pas me voir ! Puis elle s'est fâchée avec Alice plus ou moins à cause de moi alors j'ai pas trop envie que Jazz en prenne plein la tête si elle venait à apprendre qu'il me servait d'indic ! Si tu vois où je veux en venir ! »

« Ouais, mais je reste convaincu que ça te permettrait d'être fixé et rapidement ! Mais bon après tout tu fais comme tu veux ! » me dit Emmett.

« Ouais, merci ! »

« Comme tu veux Ed' ! » me répondit Jazz.

« Bon je vais passer les commandes pour vendredi et si vous avez besoin d'aide, vous savez où me trouver ! »

« Ouais, de toutes façon on a presque fini de tout nettoyer alors je pense que je vais libérer Jazz cet après-midi et je vais sûrement aller voir Rosalie ! »

« Ça marche, je vais passer les commandes et je rentrerai chez moi dans l'après-midi, je vais appeler Kate pour discuter un peu ! »

« Kate ! Pour discuter ? Tu te fous de moi ? »

« Non Emmett, Kate a été … comment dire... une bonne amie et je n'entretiens plus ce genre de relation avec elle depuis quelques semaines déjà ! »

« Ah »

« Ouais ah ! »

« Bah ça fait du bien de retrouver mon grand frère avec toute sa tête ! »

« Merci Em' »

« De rien ! Allez file passer tes commandes histoire que tu passes pas ta journée ici ! »

« Okay »

Je montais dans mon bureau. Il me fallut moins de deux heures pour tout commander et pour faire les comptes de la veille. Quand je redescendis, Emmett et Jazz avaient terminé et s'apprêtaient à partir. Nous sortîmes tous les trois, chacun prenant une direction différente. J'avais appelé Kate dans la matinée et nous devions nous retrouver en ville pour manger. Il était presque 13h et j'arrivais près de Central Park. Je récupérais Kate et nous prîmes la direction d'un snack qu'elle appréciait tout particulièrement pour sa « Caesar Salade ». Nous nous étions installés en terrasse. Le temps était magnifique et une légère brise soufflait sur Manhattan ce qui rendait la chaleur un peu moins suffocante.

« Comment vas-tu depuis la dernière fois que l'on s'est vu ? » me demanda-t-elle.

« Mieux ! »

« Et bien ça se voit ! Alors tu en es où avec Bella ? »

« Et bien c'est un peu compliqué, elle ne veut plus me voir ! »

« Ah ! … Mais rassure-moi tu as décidé de faire ce qu'il faut pour la faire changer d'avis hein ? »

« Ouais » soufflais-je.

« Tu as fait ce que tu m'avais dit au téléphone? »

« Oui, elle recevra sa première livraison demain ! D'ailleurs faudrait que je passe chez Maria pour lui donner le complément pour la livraison ! »

« Et bien on mange et on peut y aller ensemble après si tu veux ! »

« Pourquoi pas ! »

« Bien »

« Et toi ? Tu en es où de tes projets ? »

« Et bien, j'ai commencé ma formation en communication et je démarre un stage dans quelques jours ! Je vais enfin pouvoir changer de vie ! Et c'est grâce à toi ! »

« Grâce à moi je ne pense pas Kate, tu as décidé toute seule et tu as pris tes dispositions ! »

« Si tu ne m'avais appuyé auprès de la boite de comm', jamais je n'aurai eu cette chance ! »

« Disons que c'est une aide contre une autre ! Tu as été là pour moi au bon moment et j'avais envie de te rendre la pareille ! »

« Merci ! »

« De rien ! »

Le serveur était venu prendre notre commande. Nous avions mangé en parlant de mes intentions envers Bella, de ma participation au vernissage et du concert de vendredi. Kate comptait venir avec un ami, Peter. C'était son tuteur dans l'entreprise dans laquelle elle venait d'être engagée. Il avait l'air gentil et Kate semblait apprécier sa compagnie.
Après avoir terminé, nous étions partis en direction de Soho, chez Maria. Je lui déposais les deux cadeaux à joindre au troisième et je croisais les doigts pour qu'elle apprécie le geste.Les cadeaux devaient être livrés vers 9h à la galerie. Bella devant passer la soirée avec Rosalie, cette dernière m'avait alors proposé de l'accompagner afin qu'elle soit à l'heure pour la livraison.

« Ça y est c'est fait ! » dis-je en sortant du magasin.

« C'est bien, ne t'inquiète pas ! Elle sera ravie ! »

« Ouais je l'espère » dis-je en baissant le regard vers mes pieds.

« Hey, Ed', si ce cadeau ne la touche pas après tout ce que tu m'as dit à ce sujet, franchement c'est que cette fille n'est pas faite pour toi ! »

« .. »

« Je ne plaisante pas ! Cette attention, si c'était moi qui la recevait sachant tout ce que cela implique émotionnellement, je serais la plus heureuse car ça voudrait dire que la personne qui m'offre ça a bien écouté tout ce que je lui ai dit et surtout a été captivée parce que j'ai pu lui raconter et qu'elle s'en est souvenue »

« Espérons-le »

« Bon, tu dois retourner vers quelle heure au bar ? »

« 18h pourquoi ? »

« Bah, ça te dit une balade au sud de Manhattan ! »

« Ouais pourquoi pas ! »

C'est ainsi que nous dirigions vers le sud de Manhattan. Au même endroit où je m'étais rendu vendredi soir après le repas chez mes parents. Kate m'avait interrogé sur Bella, voulant tout savoir. J'avais beau lui dire que je ne connaissais pratiquement rien d'elle, elle me disait penser le contraire. Selon elle, je connaissais l'essentiel pour tenter de la séduire et il ne me restait plus qu'à découvrir ce qui était futile ou tout du moins lui montrer que les petites choses d'elle que je ne connaissais pas encore m'intéressaient. Je m'étais aussi confié sur mes sentiments envers Bella et Kate semblait heureuse du comportement que j'avais adopté. Nous avions parlé de Rose et Emmett. Et même si cela me faisait mal de l'accepter, elle avait raison quand elle disait que Rose avait bien fait de me botter le derrière car si elle ne l'avait pas fait,  Kate s'en serait sûrement  chargée elle-même. Je passais une agréable journée et bien que je ne m'étais pas reposé, parler avec Kate m'avait permis d'éloigner mes angoisses quant à la réaction de Bella suite à mon cadeau. Le premier d'une longue série.

Vers 17h, je quittais Kate pour rejoindre le bar. La soirée se passa tranquillement. Il y avait beaucoup de monde au bar et dans la salle. Je donnais un coup de main à Em' et Jazz derrière le bar tandis que les serveuses faisaient correctement leur travail en salle. Vers 3h30, les derniers clients partirent et nous fermions l'établissement. J'avais décidé que nous rangerions le lendemain. J'étais épuisé d'avoir couru partout aujourd'hui et mon inquiétude, quant à la réaction qu'aurait Bella en recevant mon cadeau, me tordait le ventre. Je m'imaginais des tas de scénarios possibles, du plus agréable au pire de tous. Elle pouvait être touchée comme elle pouvait le refuser demandant au livreur de reprendre ce qu'il venait de lui amener. Emmett et Jazz ayant vu mon mal-être avait proposé de boire un dernier verre au bar. Ils avaient tenté de me rassurer et Jazz se révéla être de bons conseils. Quand je lui avais décrit le contenu de ce cadeau, il m'avait dit qu'elle serait forcément touchée. Bella accordait beaucoup d'attention à ses amis et vu la valeur sentimentale de ce que j'avais entrepris de faire, elle serait probablement émue de savoir que j'avais retenu un pareil détail alors que nos discussions dataient d'environ trois mois. C'est le cœur rempli d'espoir que je rentrais chez moi. Je me couchais et le sommeil vint rapidement.

Landlocked » - Chris Pureka]

Il était 10h quand mon réveil sonna. Je me levais et le constat de l'heure me fit angoisser. Bella avait probablement reçu mon présent. J'avais les mains moites et je mourrais d'envie d'appeler Maria pour savoir si le livreur avait fait correctement son travail. J'attrapais mon téléphone et découvris un appel en absence. « Dreams and Feelings », c'était le magasin de Maria. J'écoutais le message sur le répondeur.

« Edward, c'est Maria ! Ton cadeau a été livré. Le livreur est resté auprès de la personne et la seule chose que je peux te dire c'est que tu as marqué des points ! Je t'embrasse Edward! N'oublie pas de passer au magasin avant 17h pour la livraison de demain ! »

J'eus besoin d'écouter deux ou trois fois le message afin de réaliser ce qu'elle venait de me dire ! Marquer des points ? Cela voulait-il dire que Bella avait accepté mon cadeau et qu'elle l'avait conservé ! Mon cœur battait la chamade à cette pensée. Des larmes affluaient au coin de mes yeux. Mais cette fois-ci ce n'était pas des larmes de tristesse mais des larmes de joie en pensant au fait qu'elle avait probablement été touchée par mon geste. Mais cela suffirait-il ? J'avais les mains qui tremblaient et je voulais en savoir plus. Je composais le numéro de Maria mais je tombais sur le répondeur. Je faisais les cents pas dans mon salon tout en tirant mes cheveux dans tous les sens. Je devais me calmer mais rien que de penser à sa réaction, mon cœur se serrait et ma respiration devenait difficile. Je jouais mes dernières cartes et j'espérais qu'elles seraient en ma faveur car je ne pouvais pas imaginer vivre sans elle. J'avais essayé plus de dix fois et personne n'avait répondu. Je jetais mon téléphone de dépit sur le canapé et criais de frustration un bon coup. Je tournais en rond essayant de réfléchir aux mots de Maria afin de trouver un sens à ce qu'elle m'avait dit. Plus je pensais moins mes idées étaient claires et plus je me posais des questions. Je décidais donc de prendre une douche et de rédiger la carte qui devait accompagner ma deuxième surprise, cela me calmerait peut-être. J'étais assis sur mon bureau et je tentais de maîtriser les tremblements de ma main afin de pouvoir mettre en œuvre mes recherches. Une fois que j’eus terminé, je me dirigeais vers la cuisine. Je préparais mon petit déjeuner. Je mangeais des pancakes et buvais un café. Je devais veiller à manger car Rosalie veillait au contenu de mon frigo comme à ce que je mangeais afin que je reprenne des forces comme elle le disait. Je nettoyais la cuisine et j'allais m'habiller. J'enfilais un pantalon en lin beige avec un t-shirt près du corps noir dont le col était en V. J'attrapais ensuite mes lunettes de soleil et mes clés de voiture. Puis je sortais de mon appartement afin de rendre une petite visite à Maria.

Une fois en bas, je décidais de me rendre au magasin à pied. Marcher me ferait du bien avais-je pensé. Le ciel était d'un bleu azur et la chaleur n'était pas encore étouffante. Sur le trajet, j'avais croisé des hommes en costumes, des mères de familles habillées en tenue légère accompagnées de leurs enfants, des femmes d'affaires, des étudiants et étudiantes, des couples jeunes ou moins jeunes. Toutes ces personnes affichaient des visages tantôt concentrés tantôt insouciants. Mais le sourire prédominait sur chacun des visages que j'avais pu observer comme si cette magnifique journée éveillait chez chacune d'elle de la joie et du bonheur. Soho était une vraie fourmilière à cette heure-ci et c'est ce côté vivant qui m'avait donné envie de m'y installer. Je marchais à un rythme rapide et au bout de quinze minutes je me retrouvais dans la rue qui me mènerait vers mes réponses. Je l'espérais tout du moins.
Arrivé devant la vitrine, je vis Maria. Elle semblait débordée. Je rentrais et me dirigeais vers elle.

« Salut Edward ! » me dit-elle.

« Salut Maria ! »

« Tu m'excuses, j'ai vu que tu avais appelé mais j'ai toutes ces livraisons à faire pour 15h ! Un client a pensé qu'il serait sympa de faire livrer tout ça à sa petite-amie pour lui dire combien il l'aime ! Donc me voilà submergée par la préparation de cette folle commande » me dit-elle en riant.

« C'est pas grave ! Tiens je t'ai apporté le reste pour la livraison de demain matin ! »

« Ouais pose-le moi sur mon bureau derrière ! »

« Okay ! »

Je déposais mes deux précieuses livraisons sur le bureau de Maria et revenais vers elle.

« Euh Maria ! »

« Oui, je présume que tu voudrais savoir ce qu'il s'est passé ce matin ! Mon petit message ne t'a pas suffi n'est-ce pas ? »

« Euh.. ouais »

« Tu as l'air de beaucoup tenir à cette petite n'est-ce pas ? »

« Ouais Maria ! Je tiens énormément à elle ! »

« C'est moi qui ai fait la livraison, je voulais savoir qui était la personne pour qui tu démenais tant ! Car à part pour ta mère je n'avais jamais fait de livraison pour une femme ! Enfin pas de ta part en tout cas ! »

« .. »

« Et bien, je me suis rendue à la galerie ce matin vers 9h. Elle a d'abord été surprise par le bouquet de fleurs. Quand je lui ai dit qu'il y avait aussi autre chose, elle m'a demandé de la suivre. Je suis allée remplir le vase et quand je suis revenue, elle avait ouvert le paquet et découvert le ... »


POV BELLA

J'avais passé une excellente soirée en compagnie de Rosalie. Nous avions, comme prévu, regardés nos deux films et quand Emmett était rentré vers 4h, nous étions partis nous coucher. Je dormais profondément quand je fus réveillée par la voix de mon amie. Je devais la déposer près de Central Park pour 8h30. Elle devait aider un élève ce matin avant les examens de ce dernier. J'avais donc décidé de me rendre directement à la galerie après. Une fois douchée et habillée, je rejoignais Rosalie dans la cuisine. Elle avait préparé le petit déjeuner et nous avions décidé de le prendre sur la terrasse de leur appartement. Il était presque 8h et le soleil était déjà chaud. Une belle journée s'annonçait et je me sentais bien. Une fois terminé, nous prîmes la direction du centre de Manhattan. Je déposais Rosalie là où elle me l'avait demandé puis je me dirigeais vers mon lieu de travail. J'ouvrais la galerie et posais mes affaires dans la réserve. J'ouvrais les stores qui permettait de protéger un peu les toiles du soleil et mis la climatisation en route. Je décidais d'emballer mes deux toiles, le client devait venir les récupérer aujourd'hui. Une fois fait, je m'installais derrière le bureau d'Esmée et ouvrais la boite mail. J'eus à peine le temps de lire le premier mail, qu'une femme pénétra dans la galerie avec un énorme bouquet de fleurs, des « Perce neige ». Je m'avançais vers elle.

« Je peux vous aider ? » lui demandais-je.

« Oui, je cherche Mademoiselle Isabella Swan »

« C'est moi ! » dis-je surprise.

« C'est pour vous ! » me dit-elle en me tendant le bouquet de fleurs.

« Euh vous êtes sûre ? » lui demandais-je. Dans le langage des fleurs, le perce neige signifie l'espérance et je ne voyais pas qui aurait pu m'offrir ça.

« Oui et ce n'est pas tout, il y a ceci aussi ».

Elle me tendait un paquet cadeau accompagné d'une carte.

« Merci mais... puis-je savoir de qui cela vient ? » lui demandais-je.

« Peut-être est-ce écrit sur la carte ! » me répondit-elle en souriant. 

Quelque chose me disait qu'elle connaissait l'expéditeur mais je n'en étais pas sûre.

« Oui c'est vrai, vous pouvez attendre une minute s'il vous plait ! »

« Oui, vous voulez de l'aide peut-être ? »

« Oui je veux bien merci ! »

Elle me prit le bouquet de fleurs et me suivais dans la réserve. Esmée avait des vases car il lui arrivait très souvent de mettre des bouquets dans la galerie lors des vernissages. J'en attrapais un après avoir déposé le paquet et la carte sur le petit bureau installé dans la réserve. La dame me prit le vase des mains et partit le remplir d'eau après que je lui ai indiqué où se trouvait les toilettes. Elle m'invita à ouvrir mes deux autres cadeaux d'un geste de la tête. Elle venait de sortir de la réserve et j'ouvris le paquet cadeau. Le paquet cadeau était blanc avec des motifs grisés en relief. J'ouvris délicatement le paquet en décollant les bords. Ce que je découvris en sortant le présent de son emballage ressemblait à un livre. La couverture était magnifique. Grise pâle avec des motifs dorés sur le dessus. Je fis glisser mes mains dessus et le portait à mon nez. J'adorais l'odeur des livres. Cette odeur particulière qui me ramenait directement à mon enfance quand ma mère m'emmenait à la bibliothèque. Nous adorions y passer des heures pour trouver le livre qui nous plairait et que nous lirions ensemble devant un bon feu de cheminée. Je tournais doucement le livre pour pouvoir l'ouvrir. Mes yeux se posèrent alors sur le titre. Et alors que je réalisais ce que je tenais entre mes mains, je le lâchais brutalement avant de m’effondrer sur place. Je continuais de le fixer alors que des larmes commençaient à envahir mes yeux. Il s'agissait de« L'Alchimiste » de Paolo Coelho, le livre préféré de ma mère. 

« Mademoiselle est-ce que ça va ? » me demanda la livreuse que je n'avais pas vu revenir.

« Oui, non... je... »

J'essuyais rapidement mes yeux du revers de ma manche avant de poser mon regard sur cette femme qui attrapait doucement le livre qui gisait par terre. Elle me le tendit en m'offrant un magnifique sourire.

« Tenez » me dit-elle. 

Je l'attrapais et le serrais fort contre moi. Mes larmes recommencèrent à couler alors que j'étais assaillie par tant de souvenirs. Je me rappelais de toutes les fois où j'avais insisté auprès de ma mère pour qu'elle me le lise ou pour qu'elle me le prête. Mes yeux se posèrent à nouveau sur l'ouvrage que je tenais entre mes mains. Ce même ouvrage que j'avais perdu il y a de ça cinq ans pendant mon voyage de fin d'année au lycée. Mon père m'avait dit de ne pas l'emporter mais je voulais avoir quelque chose d'elle pendant mes trois semaines d'absence. Face à ma demande mon père avait cédé et j'avais pu l'emporter. Mais lorsque je m'étais rendue compte que je l'avais perdu à mon retour chez moi j'avais été anéantie. C'était le livre préféré de ma mère et je l'avais perdu. Mon père m'en avait acheté un autre mais la version n'était pas la même. Alors que ce livre était la même version brochée que ma mère possédait. 

Je regardais alors le livre de plus près passant à nouveau mes mains sur la couverture dure et lisse pour en apprécier la qualité. Puis, doucement j'ouvrais le livre. Et là sur la première page,  Bella était écrit dans une très jolie écriture. Puis délicatement, je tournais les pages, une par une, faisant courir mes doigts sur le papier imprimé. Le parfum particulier de l'ouvrage arrivait à mon nez me rappelant les moments où je lisais ce livre seule et les moments où ma mère le lisait pour moi alors que nous étions installées sur le canapé dans le salon. Ce livre au-delà de sa magnifique histoire avait une signification particulière pour moi. Il était à la fois le recueil de souvenirs heureux, de moments de complicité avec ma mère et de moments de paix. Mais qui avait bien pu m'offrir ce magnifique cadeau ? Ce fut la voix de la personne qui se trouvait à côté de moi qui me sortit de mes pensées. Je l'avais complètement occultée pendant quelques minutes trop bouleversée par ce que l'on venait de m'offrir. Quand je relevais la tête, je la vis accroupie face à moi m'offrant un magnifique sourire.

« Vous allez bien ? » me demanda-t-elle en posant une main sur mon épaule.

« Oui » soufflais-je.

« Il ne faut pas pleurer ! Ce ne sont que des fleurs et un livre ! »

« Oui mais … mais ce livre a une signification particulière pour moi. C'était le livre préféré de ma mère et je... » dis-je alors que des larmes affluaient à nouveau.

« Je comprends ! La personne qui vous a offert ça doit sûrement  tenir beaucoup à vous ! »

« Je ne sais pas … j'ignore qui a pu m'envoyer ça ! » dis-je en désignant le livre et le bouquet.

« Vous avez ouvert la carte ? » me demanda-t-elle en regardant l'endroit où je l'avais déposée plus tôt.

J'avais été tellement troublée par ce recueil que j'avais complètement oublié la carte. Je me levais avec l'aide de cette personne dont j'ignorais le nom.

« Merci »

« De rien » me répondit-elle.

« Excusez-moi, mais je ne vous ai même pas demandé comment vous vous appeliez ? »

« Maria, je m'appelle Maria ! »

« Enchantée Maria ! »

« Enchantée Mademoiselle Swan ! »

« Bella ! »

« Bella ? »

« Oui je préfère Bella à Isabella ou à Mademoiselle Swan ! »

« Ah ! »

Je me tournais alors vers le petit bureau de la réserve et attrapais l'enveloppe. Je l'ouvris avec le coupe papier et en sortis une carte.

« Tout homme a le droit de douter de sa tâche et d'y faillir de temps en temps. La seule chose qu'il ne puisse faire, c'est l'oublier.  » 
Paulo Coelho

Rien n'effacera la façon dont je me suis comporté et je le regrette sincèrement.
E.C

E.C, je cherchais a qui pouvait appartenir ses initiales. Puis en relisant le mot, je compris. Edward. Je plaquais ma main devant ma bouche étouffant un sanglot. Nous avions parlé littérature pendant que je le dessinais mais je pensais qu'il n'y avait pas prêté attention. Mais apparemment, je m'étais trompée. Je lui avais parlé si facilement persuadée que ce que je racontais étais totalement inintéressant. Mais lui,  n'avait apparemment rien oublié, se rappelant même de ce livre. Je n'étais pas rentrée dans les détails mais il savait que ce livre avait une signification particulière pour moi. J'étais abasourdie. Je tenais encore la carte entre mes doigts et mon regard oscillait entre les trois cadeaux qu'Edward venait de ma faire. Je ne m'attendais pas à ça venant de sa part. Je me demandais ce qu'il attendait de moi. Je lui avais fait comprendre que je ne désirais plus le voir mais il avait tout de même décidé de m'offrir tout ça. Dans quel but ? ….Bella Bella Bella.. d'après toi... lui apparemment voudrait te revoir... ton premier pas.. hein celui que tu attendais.. bah le voilà.. et puis on peut dire qu'il a frappé fort.. hein !! Regarde-toi.. tu es toute fébrile... oui mais est-ce suffisant pour le laisser revenir... ah ça c'est à toi de voir.. peut-être pourrais-tu le faire mariner un peu.. et puis tu ne sais toujours pas ce qu'il ressent pour toi.. mais... pas de mais... attends de voir...les gens ne changent pas comme ça... impossible... mais alors pourquoi m'offrir ça sachant la portée de ce livre entre autre.. ah bah.. ça.. tu le verras mais pour l'instant.. tu ne dis rien...

« Bella ! »

« Oui pardon Maria, je réfléchissais ! »

« Alors vous connaissez cette personne ? »

« Oui » soufflais-je.

« Vous semblez soucieuse ! »

« Non.. enfin oui.. disons que cette personne ne s'est pas très bien comportée dans le passé. Je suis touchée par ce geste mais je reste tout de même perplexe sur le sens et la sincérité de la démarche ! C'est tout ! »

« Ah, je vais vous laisser, je dois retourner au magasin ! »

« Oui bien sûr ! Je dois retourner à ma place au cas où des clients viendraient ! Désolée du spectacle que je vous ai offert Maria ! » lui dis-je alors que nous nous redirigions vers le hall principal de la galerie. 

« Ce n'est pas grave ! Je peux comprendre que vous ayez pu être émue ! Les souvenirs sont les plus belles images de nos moments heureux ! Et peut-être que vous devriez laisser une chance à cette personne ! Elle ne peut pas être si mauvaise que ça si elle vous a offert quelque chose qui vous touche à ce point !»

« Oui c'est vrai ! »

« Au revoir Bella ! » me dit-elle alors qu'elle se dirigeait vers l'entrée de la galerie.

« Au revoir Maria et merci ! »

« De rien » me dit-elle.

Je déposais le livre et la carte sur le bureau à côté de l'ordinateur portable juste avant de m'asseoir. Je ne pouvais quitter cette carte des yeux repensant aux mots que Edward avait utilisés. Je n'étais pas sûre de sa sincérité et c'est ce qui m'effrayait. Alice m'avait tellement rabâché que Edward n'était pas pour moi, qu'il abuserait de ma confiance et qu'il jouerait avec moi que je ne savais plus quoi penser. Et en même temps, il n'était pas obligé de me faire un pareil cadeau si cela ne sous entendait pas quelque chose de sérieux. Surtout après la façon dont je m'étais comportée avec lui. Il fallait que je parle avec quelqu'un de tout ça pour essayer d'y voir plus clair. Rosalie semblait la personne la plus à même pour m'aider. Elle ne jugeait pas et je savais qu'elle ne me donnerait pas de réponse mais m'aiderait à trouver les miennes.

J'appelais donc Rosalie et lui laissais un message. Elle devait être avec son élève et elle me rappellerait une fois sortie.

J'ouvris les mails que je n'avais eu le temps de lire toute à l'heure. La plupart était des confirmations pour le vernissage de Nahuel de vendredi prochain. Je contactais ensuite le traiteur et nous avions pris rendez-vous pour le lendemain. Il devait me proposer divers buffets parmi ceux que Esmée choisissait à chaque fois. Il me manquait les réponses d'une vingtaine de personnes mais cinquante personnes avaient déjà confirmé leur présence. Il me faudrait donc prévoir un buffet pour environ 80 personnes. 

Le reste de la journée s'écoula rapidement. Peu de clients étaient venus mais Esmée m'avait prévenue que certains jours seraient plus calmes que d'autres. C'est ainsi que vers 16H, je quittais la galerie pour rentrer chez moi. Rosalie ne m'avait pas encore appelé. Je retrouvais Jasper à l'appartement.

« Salut Bella ! »

« Salut Jazz ! »

« Wow, c'est quoi ce bouquet ? »

« Euh.. un cadeau ! »

« Et bien, celui ou celle qui t'as offert ça ne s'est foutu de toi ! »

« Ouais » soufflais-je.

« Tu sais qui est cette personne ? »

« Edward ! » soufflais-je.

Il me regarda surpris, un sourcil relevé.

« Ne me demande pas pourquoi il a fait ça, j'avoue que j'en sais rien ! »

« Bah il doit bien y avoir une raison ! »

« Je pense aussi mais j'avoue que je suis un peu perdue alors ! J'ai appelé Rosalie, je vais voir ce qu'elle en pense ! »

« Bonne idée ! »

« Mmmh »

« Ouais c'est bien que tu puisses te confier à quelqu'un ! »

« A qui le dis-tu ! Mais après ce qui s'est passé avec Alice, je suis un peu plus réticente ! »

« Oui mais Rosalie c'est pas Alice ! »

« Ah ça c'est sûr ! » dis-je en rigolant.

« Tu bosses pas ce soir ? »

« Si mais comme on a tout terminé Emmett m'a laissé mon après-midi, je dois y retourner pour 18h »

« Okay, bon je file à la douche et puis je vais sûrement peindre un peu ! »

« Ça marche »

Je laissais Jasper dans le salon et me dirigeais vers ma chambre. J'étais à peine déshabillée que mon téléphone sonnait.

« Rosalie ! »

« Ouais, désolée mais je viens seulement de terminer. J'ai eu ton message à midi mais j'ai mangé avec Emmett et puis après j'avais d'autre trucs à faire ! Du coup j'ai préféré t'appeler maintenant vu que je suis rentrée et que j'ai du temps... »

« Pas grave ! Tu vas bien ? »

« Oui très bien et toi ? »

« Ça va ! » soufflais-je.

« Oh ! Qu'est-ce qui se passe Bella ? »

« Tu voudrais bien venir à la maison, j'ai...besoin de te parler ! »

« Ah ! Il s'est passé quelque chose à la galerie ! »

« Si on veut.. écoute j'ai pas très envie d'en parler au téléphone mais si tu ne veux pas venir c'est pas grave on en parlera une autre fois » dis-je alors que je triturais l'ourlet de ma chemise pour contrôler mes larmes, qui menaçaient de jaillir de mes yeux.

« Okay, je prends une douche et je suis là dans vingt minutes ! C'est bon ? »

« Ouais » soufflais-je soulagée à l'idée que j'allais pouvoir parler à quelqu'un.

« Jazz est avec toi ? »

« Oui mais il va partir dans moins d'une heure ! »

« D'accord ! À toute à l'heure ! »

« Okay ! »

« Bye Bee »

« Bye Rose »

Je raccrochais et laissais tomber le téléphone sur le lit. Je me déshabillais et me rendais dans la salle de bain. Je me fis couler un bain bien chaud. Je fermais les yeux afin de me détendre après cette journée éprouvante. Alors que je sentais l'eau relaxer mon corps et rafraîchir ma peau, je repensais aux cadeaux que m'avait fait Edward cherchant les raisons qui avaient pu le pousser à faire un tel geste. Je m'étais toujours convaincue que ce qu'il s'était passé ne durerait qu'un temps. Le temps de réaliser mes dessins même si au plus profond de moi, j'espérais plus. Après ce moment partagé qui m'avait semblé être plus qu'une partie de baise, j'avais espéré qu'il soit resté. Mais quand je m'étais réveillée, il était bel et bien parti me laissant juste ce bout de papier, que je conservais précieusement dans le tiroir de ma table de nuit. Un simple « merci » qui aurait dû me faire plaisir, espérant être la seule personne à qui il avait laissé un mot, m'avait pourtant laissé un goût d'inachevé. Mais le silence des semaines suivantes et son ignorance quelques semaines plus tard alors que j'avais été dans son bar sachant pertinemment qu'il était là m'avait profondément blessée. Mon attirance pour lui avait été très forte dès le départ et je n'avais pas pu résister. Je savais à l'époque que je risquais de me perdre mais j'avais ressenti auprès de lui cette petite étincelle et cet apaisement que seule ma mère avait su me donner. Et puis, celle que je considérais comme mon amie, avait aussi réussi à me faire remonter la pente, me persuadant de renoncer à ce que je pouvais éprouver car Edward n'avait pas dû ressentir la même chose que moi puisqu'il n'avait pas pris la peine de me recontacter. Je lui avais confié tous mes ressentis, mes pensées et les moindres détails ou presque de ce qu'il s'était passé ce jour-là mais elle avait savamment démonté chacune de mes affirmations me donnant une réponse tout autre à mes hypothèses. Aujourd'hui, j'étais perdue. Je ne savais pas quoi faire, ni qui croire. Ma raison me poussait à croire que je devais probablement m'imaginer des choses qui n'étaient pas réelles alors que mon cœur menaçait d'exploser sous la violence des émotions que j'avais pu ressentir face à son geste. J'ouvrais alors les yeux. L'eau était plus froide et je décidais de sortir. Une fois habillée, je retournais dans le salon et au lieu d'y voir Jasper, Rosalie était assise sur le canapé et feuilletait un des magasines d'art que je recevais chaque semaine.

« Hey ! Ca fait longtemps que tu es arrivée ? » lui demandais-je.

« Hey ma belle, ouais une demie-heure ! » me dit-elle en se levant pour venir m'enlacer.
Je lui rendis son étreinte et la regardait confuse.

« Désolée, Jazz est parti ? »

« Ouais il y a une vingtaine de minutes ! Il est venu frapper à la porte de la salle de bains pour te prévenir que je venais d'arriver et qu'il allait partir mais comme tu ne répondais pas, il n'a pas insisté. » me dit-elle.

« Oh ! Mais il est quelle heure ? »

« Un peu plus de dix-huit heures ! »

« J'ai... j'ai pas vu le temps passé, j'ai dû m'assoupir un peu ! »

« C'est pas grave ! Bon si tu me racontais ce qui te tracasse ! Hein ? »

« ... » j’acquiesçais de la tête.

Nous nous installions sur le canapé. Je ne savais pas par quoi commencer mais sa question me permis de commencer.

« Au fait, tu as un joli bouquet de fleurs ! C'est un cadeau de Jazz ? »

« Euh non... »

« Non ? » me dit-elle en me regardant étonnée.

« C'est... c'est... ça vient d'Edward ! »

« ... » Elle ne me répondit pas mais l'expression de son visage ne montrait plus de la surprise mais autre chose que je ne saurais définir.

« Ce sont des perce-neiges !»

« Wow ! Et bien il ne s'est pas fichu de toi ! Il est énorme ! »

« Ouais mais... c'est pas tout ! Il m'a aussi offert un livre et une carte »

« Et que t'as-t-il offert comme bouquin ? »

« L'Alchimiste de Coelho ! »

« Oh » dit-elle en mettant sa main devant la bouche.

Rosalie en savait plus que Edward sur ce livre et sur l'intérêt que j'y portais. Elle connaissait le lien particulier qui me liait à ce livre.

« Comme tu dis ! La carte, tiens regarde par toi-même » lui dis-je alors que je lui tendais la carte après l'avoir sortie de mon sac avec le livre.

Elle regarda le livre sous toutes les coutures et s'arrêta sur la page où Edward avait écrit Bella. Puis elle déplia la carte que j'avais glissée entre les pages du livre et lu le mot.

« Comment a-t-il su pour le livre ? Je veux dire ?? vous en aviez parlé ? »

« Euh.. ouais.. pendant que je dessinais nous avons beaucoup parlé mais personnellement je ne pensais pas qu'il s'y était autant intéressé. Pas qu'il n'avait pas eu l'air intéressé mais disons que je pensais qu'il portait de l'intérêt à ce que je disais que pour... enfin tu vois.. pour obtenir ce qu'il voulait ! »

« C'est une très belle citation et ses mots semblent sincères ! »

« La citation est très belle, il l'ignorait mais c'était la citation que ma mère avait écrite sur une de nos toiles ! Et pour ses mots.. et bien c'est pour ça que je voulais te parler ! »

« Je t'écoute qu'y a-t-il ? »

« Et bien, je ne sais pas quoi en penser ! Ses mots semblent sincères comme tu viens de le dire mais en même temps … je sais pas... j'ai envie d'y croire mais... »

« Mais ? »

« Mais ça serait trop facile ! Il est parti comme un voleur après cette fameuse après-midi. Il n'a jamais fait un geste envers moi et là...là... il m'envoie tout ça alors que je lui ai dit que je n'attendais rien de lui et que je ne voulais plus le voir ! Rosalie je suis perdue.. » finis-je de dire les larmes aux yeux.

Mon esprit était torturé par tous ces bouleversements, par toutes les questions que je me posais, par toutes les réponses que je voulais obtenir. Autant avant aujourd'hui, je m'étais promise de ne pas céder parce que je ne voulais pas qu'il vienne perturber une nouvelle fois ma vie tranquille et en même temps, ce que je ressentais pour lui était irréel et tellement fort que mon cœur se tordait de douleur. Je ressentais ce même vide qui m'avait habité pendant plusieurs jours après son départ. Rosalie m'avait prise dans ses bras et je tentais de calmer mes spasmes dus aux sanglots qui s'échappaient de mon être.

« Bella... Bella .. regarde-moi ! » me dit-elle.

Je relevais la tête et essuyait les dernières traînées de larmes de mes joues.

« Je vais te poser une question ! Okay »

« Ouais »

« Quand tu as reçu ce cadeau, qu'est-ce que tu as ressenti ? »

« C'est... c'est compliqué ! » dis-je alors que je levais et me dirigeais vers la fenêtre du salon. Je regardais dehors le ciel bleu alors que je me revoyais au moment où j'avais ouvert le paquet cadeau à la galerie.

« Je... quand cette femme a apporté le bouquet, j'ai été surprise ! Ma mère m'avait appris le langage des fleurs car mon père lui en offrait très souvent et à chaque fois elle m'expliquait ce que telle ou telle fleur signifiait. Alors quand j'ai vu les perce-neige, j'ai su que la personne qui m'offrait ces fleurs espérait quelque chose ! »

« Effectivement, il espère ! »

Je me retournais vivement vers Rosalie surprise par sa réponse que je n'attendais pas.

« Rosalie ? »

« Je.. continue je t'expliquerai après okay ! »

« Qu'est-ce que tu me caches ? Tu étais au courant ! »

« Non, je ne l'étais pas ! Mais je sais ce qu'il ressent pour toi. Cependant ce n'est pas à moi de choisir pour toi ! »

« Et ? »

« Non Bella, je ne te dirais rien par contre je t'ai demandé de me dire ce que tu avais ressenti et je voudrais savoir la suite ! Je te promets que je te dirais ce que j'en pense après ! »

« D'accord ! »

Je retournais m'asseoir sur le canapé. Une fois assise, je sentis le regard de Rosalie posé sur moi et continuais mon récit.

« Après le bouquet, la femme, Maria, c'est comme ça qu'elle s'appelle, m'a tendu la carte et un paquet cadeau. Pendant qu'elle était allée remplir le vase d'eau, j'ai ouvert le paquet. Quand j'ai réalisé que c'était un livre, j'ai été très touchée. J'adore les livres parce qu'ils me rappellent les moments heureux que j'ai pu partager avec ma mère. Le parfum d'un livre est très particulier. Ce mélange de papier et d'encre résonne comme une promesse pour moi. Puis quand j'ai réalisé de quel livre il s'agissait, je me suis effondrée en larmes. Rosalie, cette... cette version est la même que possédait ma mère. Je... je l'avais perdu tu sais.. je te l'avais dit ...lors »

« De ton voyage de fin d'année oui je m'en souviens ! » me coupa-t-elle.

« C'est comme si j'avais plongé directement dans mes souvenirs. C'était à la fois douloureux et plaisant ! Je sais pas comment te l'expliquer ! Il était par terre car je l'avais lâché comme s'il m'avait brûlé avant que Maria ne le ramasse et ne me le redonne. Et après c'est comme si j'étais partie très loin, je ne pouvais pas détacher ni mon regard ni mes mains de ce livre. Puis j'ai lu sa carte et les mots que j'y ai déchiffrés m'ont profondément touchée. Puis quand j'ai réalisé que ça venait d'Edward … je ne savais pas quoi en penser !.. j'étais émue d'une telle attention mais effrayée car je n'en saisis pas le sens ! J'ai.. »

« Bella, c'est normal ! Je comprends que tu te sentes perdue après ce qu'il s'est passé entre vous ! »

« Je voudrais croire qu'il est sincère mais en même temps je ne veux plus souffrir ! Ma dernière histoire ne s'est pas bien terminée. J'avais laissé une seconde chance à Tyler mais il n'a réussi qu'à mettre mon cœur en charpie ! Je le croyais sincère ! Il m'avait juré que jamais plus il ne se droguerait et je l'avais cru mais il avait continué et quand je l'ai pris sur le fait ! Il avait tout nié en bloc. J'avais été déçue et j'étais partie sans me retourner ! Il m'a fallu plus d'un an pour panser mon cœur ! J'ai envie de croire que ses paroles sont sincères mais ça serait trop facile ! Je ne peux pas le laisser revenir aux risques de me brûler plus profondément cette fois-ci. »

« .. » Rosalie me prit alors à nouveau dans ses bras. 

Je me sentais bien, apaisée.

« Tu sais Rose, quand nous avons passé cette semaine ensemble, j'avais cru qu'il s'était passé quelque chose entre Edward et moi. Alors quand je me suis réveillée seule dans l'appartement, j'ai été déçue. Déçue d'avoir imaginé quelque chose qui n'avait pas existé. Je me suis sentie vidée comme s'il avait emporté un bout de moi avec lui puis Alice m'a obligé à me faire violence et j'ai cessé d'espérer quoi que ce soit venant de lui. »

« Je comprends ce que tu veux dire mais je voudrais que tu réfléchisses à quelque chose pour moi ! »

« Qu'est ce que tu veux ! » dis-je alors  que je me défaisais de son étreinte.

« Ne laisses pas tes peurs te diriger et essaye de voir et de comprendre ce que Edward a voulu te faire passer comme message par son .. enfin ses cadeaux ! Je n'ai connu qu'une seule personne pour qui il a eu cette attention et lui aussi a été brisé par cette même personne! »

« De quoi est-ce que tu parles Rose ? »

« De rien.. ! »

« Si Rose, ça fait deux fois que tu commences à me dire des choses mais tu ne vas pas plus loin ! Alors dis-moi ! »

« Non » me dit-elle en se levant du canapé.

« Rose ! » la suppliais-je

Je voulais savoir ce qu'elle me cachait. Elle semblait savoir beaucoup de choses au sujet de Edward et je voulais qu'elle me le dise espérant que ça me permettrait d'obtenir des réponses.

« Non, ce n'est pas à moi de t'en parler ! La seule chose que je peux te dire c'est que c'est à toi et toi seule de prendre tes décisions concernant Edward ! Tu me dis que ces fleurs signifient l'espoir et bien peut-être … peut-être espère-t-il que tu le laisses t'approcher ! Que tu reviennes sur tes paroles ! Peut-être qu'il espère pouvoir te voir tout simplement ! »

« ... » Je laissais les paroles de Rosalie faire leur chemin dans mes pensées.

Elle avait peut-être raison mais je ne pouvais pas le laisser aussi facilement revenir. Je devais m'assurer que tout ceci était bien réel et sincère. ...T'as raison, si il est sincère il doit tout faire pour te le montrer peu importe la manière... et puis ce n'est pas parce qu'il a écrit ces quelques mots que tout doit être pardonné... ou tout du moins pas pour l'instant...

« Bella ? » m'interpella Rosalie.

« Ouais.. désolée, je réfléchissais à ce que tu viens de me dire ! »

« Et ? »

« Je n'ai pas encore de réponse mais je ne vais pas lui répondre ! »

« Ah ! »

« Non, ça serait trop simple ! S'il veut me revoir je ne vais pas non plus lui faciliter la tâche ! »

« Pourquoi ? Je croyais que.. »

« Non Rose, il est parti sans un mot ou presque alors ça serait trop facile ! Ce n'est pas moi qui suis partie comme une voleuse ! Ok, son cadeau m'a beaucoup touchée et l'attention était au-delà de ce à quoi j'aurais pu m'attendre venant de lui mais.. mais il m' a blessée par son indifférence et je ne sais même pas ce que j'attends réellement de lui. Je ne te dirais pas que je ne ressens rien pour lui car si ça avait été le cas son cadeau ne m'aurait même pas fait réfléchir et je n'aurais pas été émue face à ce geste mais j'ai besoin d'y voir clair ! Tu comprends ! »

« Ouais, je comprends mais écoute ton cœur Bella, ne rejette pas ce qu'il a envie de te donner ! »

« Ouais ! Merci en tout cas ! »

« De quoi ? »

« D'avoir été là, de m'avoir écouté et de m'avoir aidé à y voir plus clair ! »

« Tu sais que je serais toujours là pour ça ! »

« Ouais c'est pour ça que j'apprécie ta compagnie et tes conseils ! Tu es une fille formidable et Em' a beaucoup de chance de partager sa vie avec une fille telle que toi ! »

« Merci mais tu es aussi une chouette fille et je suis ravie qu'Alice nous ait fait nous rencontrer ! »

« Ouais au moins une bonne chose qu'elle aura faite ! »

« Tu ne devrais pas être aussi dure avec elle ! »

« Ouais mais elle est allée trop loin cette fois-ci ! »

« Je sais mais elle avait peut-être ses raisons ! »

« Ouais peut-être ! Bon allez assez parlé, tu veux manger quelque chose ? Il est  déjà 20h et je commence à avoir faim ! »

« Ah déjà ! Ouais je veux bien ! »

C'est ainsi que nous nous dirigeâmes vers la cuisine et que Rosalie m'aidait à préparer le repas. Nous dînions toutes les deux et Rosalie rentra chez elle juste après. Elle devait se lever de bonne heure pour se rendre dans une famille dans la banlieue de New-York. Il était 23h et je décidais d'aller me coucher. J'avais à peine posé la tête sur l'oreiller que je m'endormis.

Les jours suivants passèrent à une vitesse incroyable et chaque jour qui s'était écoulé m'avait apporté son lot de surprise. Il ne restait plus que trois jours  à attendre pour le vernissage et tout était prêt à la galerie pour le grand jour. Le traiteur devait me livrer deux heures avant le début des festivités et Nahuel devait passer demain afin que l'on puisse parler de son travail. 

People help people » - Birdy]

Nous étions mardi matin et malgré l'heure matinale, j'avais dû mettre en route la climatisation dès que j'avais pénétré dans la galerie. Dehors la chaleur était tellement étouffante que le simple fait d'avoir marcher jusqu'à la galerie avait rendu ma peau moite de sueur. Heureusement le point d'eau dans les toilettes m'avait permis de me rafraîchir le visage et le cou afin d'ôter la pellicule humide et poisseuse qui recouvrait ma peau. Ce n'était pas suffisant mais une fois que la climatisation aurait diffusé de l'air frais dans toute la galerie je devrais me sentir un peu mieux. Je retournais près du bureau et Maria pénétrait dans la galerie pour effectuer sa livraison quotidienne depuis jeudi dernier. Je réceptionnais le magnifique bouquet de roses blanches. A la vue des cinquante roses que comptait le bouquet je ne pus m'empêcher de rougir. Elles viendraient s'ajouter aux autres bouquets que j'avais reçu les jours précédents et qui ornaient désormais mon appartement. Je ne savais plus où les mettre et je n'avais toujours pas réussi à prendre contact avec Edward. Maria me laissa seule. J'ouvris alors la carte.




«  Vos mots sont ma nourriture, votre souffle mon vin,
 vous êtes tout pour moi »
Sarah Bernhardt

Être amoureux, c'est ce que je suis et j'ignorais que ton prénom prendrait autant de place dans ma vie.
E.C.




Les mots écrits faisaient leur chemin à travers mon esprit. Les roses blanches signifiaient l'amour pur tandis que la citation venait appuyer leur signification. Je dus m'asseoir car je sentais mes jambes trembler. Émue par ce nouveau geste, mon cœur se serra. Personne n'avait jamais eu cette prévenance et cette gentillesse envers moi. Mes yeux fixés sur l'écriture fine et magnifique de Edward, je repensais à tout ce qui s'était passé ces derniers jours. 

Tout d'abord j'avais été touchée par son cadeau de jeudi qui signifiait beaucoup pour moi, puis le vendredi quand j'avais reçu un livre de Emily Brontë accompagné d'un bouquet composé de lys, de freesias et de camélias blancs, ma résistance avait commencé à s'étioler. La citation de Ralph Waldo Emerson qui accompagnait ses mots avaient amorcé la rupture de mes certitudes.

« Je rêve de tes yeux, je peux sentir ta peau douce sous mes doigts et admirer ce doux visage qui font de toi cette femme si belle et si fragile. Pour cela, je n'ai juste qu'à fermer les yeux. 
E.C. » 

Puis samedi et dimanche alors que je me trouvais chez moi, j'avais reçu un bouquet de fusains et un autre d'améthystes. Tous les deux étaient accompagnés d'un livre, un de Jane Austen et l'autre était d'un écrivain français, Stendhal, sans oublier les deux cartes où Edward me demandait de lui faire confiance en prenant soin de me complimenter. Lorsque j'avais reçu ses cadeaux dimanche, Jazz était présent. Il avait semblé surpris de ma réaction.

En effet, j'avais juste ouvert le petit mot qui accompagnait les améthystes et je lui avais alors tout mis entre les mains avant de me ruer dans ma chambre. 

« Je ne demande pas de prières ; avec votre confiance seulement, je serai heureux. »
Arthur Rimbaud
Je ne la mérite certainement pas, mais j'ai l'espoir qu'un jour tu puisses croire en ma sincérité et que tu puisses avoir confiance en moi et en mes paroles.
E.C.

Cette petite phrase avait fait monter mes larmes et je ne voulais pas que ça m'atteigne autant. Je faisais confiance à Jasper mais il travaillait avec lui et je ne voulais pas que Edward sache que toutes ces petites attentions commençaient à avoir de l'effet sur moi. J'étais redevenue vulnérable et je me sentais de nouveau perdue. Je crevais d'envie de lui accorder ce qu'il demandait mais j'étais encore trop terrorisée par ce sentiment qui me tenaillait depuis deux jours. Il avait réussi en quatre malheureux petits jours à faire voler en éclats mes dernières résolutions. Je ne voulais pas céder mais en même temps face à tous ses gestes je ne pouvais plus résister. Rosalie était venue suite à l'appel de Jazz. Elle était entrée dans ma chambre alors que j'étais en train de pleurer silencieusement. Jazz était venu nous rejoindre. J'avais pu lire de l'inquiétude sur son visage et je voulais le rassurer. J'étais allongée sur le lit alors que Jazz était assis dans le fauteuil près de la fenêtre quant à Rosalie, elle s'était assise en tailleur sur le lit face à moi. C'est ainsi que nous avions discuté tous les trois. Je leur avais confié mes réticences, mes peurs et aussi mes envies. Jazz n'avait pas beaucoup parlé mais il semblait très à l'écoute de tout ce que je pouvais dire. Je me serais presque cru chez le psy. Même si la situation n'était pas pour me mettre à l'aise, je m'étais sentie beaucoup mieux après avoir tout raconté à mes deux amis. Nous avions passés la journée tous les trois. Nous étions allés nous balader du côté de Fort Montgomery. A l'abri des arbres nous avions pu profiter d'un peu de fraîcheur car les journées à New-York étaient de plus en plus chaudes. A notre retour, Emmett était venu nous rejoindre et nous avions passé la journée ensemble.

Le lendemain j'avais encore reçu des fleurs mais cette fois-ci il s'agissait de tulipes rouges accompagnées d'un de mes recueils préférés de la littérature française : « Les Fleurs du Mal » de Baudelaire. « Il y a des sentiments que l'on ne peut exprimer avec les mots », c'était la citation d'Anne Parizeau qui accompagnait le tout. Une fois de plus j'avais été touchée mais je n'avais encore trouvé le courage de lui répondre. 
C'est ainsi que je déballais le cadeau qui accompagnait les roses blanches que je venais tout juste de recevoir. Alors que je défaisais le paquet cadeau, Rosalie était venue me rejoindre à la galerie.

« Salut Bella ! »

« Salut Rose ! »

« Ah, je vois que tu as encore reçu des fleurs ! »

« Ouais, il va falloir qu'il arrête parce que je vais bientôt plus pouvoir circuler dans mon appartement ! »

« Je me doute, que vas-tu faire à ce sujet d'ailleurs ? »

« Je ne sais pas.. j'ai envie de l'appeler mais en même temps je ne m'en sens pas le courage et puis je voudrais savoir où j'en suis vis à vis de lui avant de faire quoi que ce soit ! »

« Bella, je pense que tu sais où tu en es, il te faut juste l'admettre ! Je vais être franche ! Je pense qu'il est sincère avec toi car tu n'as pas eu un geste envers lui depuis jeudi dernier suite à ses cadeaux ! Il aurait pu abandonner en pensant que tu refusais ce qu'il faisait mais il a continué et il continue encore. Alors on ne te demande pas de lui sauter dans les bras ou de te jeter sur lui mais peut-être pourrais-tu juste le laisser venir vers toi. Apprendre à le connaître et tu te ferais ta propre opinion pour prendre tes propres décisions. »

« Je sais pas Rose ! Tu as peut-être raison mais pour l'instant j'ai des choses importantes à terminer pour vendredi et c'est pour ça que tu es venue d'ailleurs ! »

« Ouais, mais ne laisse pas les choses t'échapper parce que tu as peur de souffrir ! D'accord ? »

« ... » .J’acquiesçais d'un signe de tête.

Rose avait raison mais je me demandais si j'étais assez forte pour l'empêcher de venir chambouler ma vie à nouveau, comme il y a quelques mois. Car malgré toutes mes bonnes résolutions, il avait commencé à pénétrer mon cœur me touchant plus que je ne voulais l'admettre mais je ne pouvais pas le laisser revenir si facilement.

Rose m'avait sorti de mes pensées me demandant ce qu'elle pouvait faire pour m'aider. Je pris alors la direction de la réserve afin d'attraper l'escabeau. Il nous fallait enlever toutes les toiles qui n'étaient pas de Nahuel pour accrocher toutes celles qui étaient dans la réserve afin que les murs ne soient couverts que par les siennes.  Nous terminions notre tâche vers 14h et il nous avait fallu moins de trois heures pour tout mettre en place. Nous étions allées manger et Rosalie était repartie. J'étais restée à la galerie jusqu'à 16h puis j'étais rentrée chez moi. 

L'appartement était vide et silencieux. Je m'affalais sur le canapé avant de me saisir de mon bloc de dessin que j'avais acheté la veille. Je commençais à dessiner et bien entendu je dessinais de mémoire la seule personne qui hantait mon esprit depuis quelques jours. Edward. Ça devenait obsessionnel et je me demandais ce qui ne tournait pas rond chez moi tout en faisant glisser mes doigts sur les coups de crayon de que je venais de faire. Vers 18h, Jazz rentrait pour prendre une douche avant de repartir au bar. J'avais envie de lui demander comment allait Edward mais je n'avais pas osé. Je ne voulais pas le mêler à ça après toute l'aide qu'il m'avait apportée depuis dimanche. Jasper avait longuement discuté avec moi après le départ de Rose et Emmett le dimanche. Je m'inquiétais sur notre entente pendant notre cohabitation mais il s'était avéré être une personne calme et reposante. Jazz ne parlait pas beaucoup ses conseils en tant qu'homme m'avait permis d'ouvrir les yeux sur les intentions de Edward. Jasper semblait penser que Edward cherchait à me montrer l'homme qu'il était réellement et pas celui qu'il prétendait être. 

Il était reparti juste après sa douche me souhaitant une bonne soirée. Il ne devait pas travailler vendredi et il m'avait demandé s'il pouvait inviter des amis à venir passer la soirée. Je lui avais dit que ça ne me gênait pas et qu'après tout, vu qu'il participait aux dépenses de l'appart', il était autant chez lui que moi. Quand il fut parti, je repensais au fait qu'il ne travaillait pas. C'était bizarre car il m'avait semblé que seul Emmett ne devait pas travailler pour être avec moi à la galerie. Peut-être y avait-il eu un changement de programme ? Ou bien Edward avait peut-être décidé de tenir le bar tout seul ? Je notais qu'il faudrait que je pose la question à Jasper demain en rentrant du travail. Jasper ne devait commencer son travail au bar qu'à partir de 18h ce mercredi et ce jeudi car Emmett et Edward devaient faire des choses ensemble à ce qu'il m'avait dit.

Après avoir dîné, je m'étais installée sur le canapé. Ce fut Jasper qui me réveilla en rentrant vers 3h car je m'étais endormie devant la télé. J'avais pris la direction de mon lit pour continuer ma nuit. 

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Stephenie MEYER et l'histoire m'appartient...

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire